Et si vous grimpiez le col du Tourmalet tout en restant en Vendée
Aux Sables-d’Olonne, Altitude Training dispose de moyens réputés uniques en France pour simuler les conditions d’une altitude définie. De quoi contribuer à augmenter les performances sportives.
Le col du Tourmalet, massif des Pyrénées : 2 115 mètres. Un des cols les plus réputés, notamment parmi les amateurs du cyclisme. Et il est désormais possible de le gravir depuis Les Sables-d’Olonne, altitude moyenne de 10 mètres, dans les mêmes conditions.
C’est une des possibilités offertes par le simulateur d’entraînement en altitude récemment installé dans la capitale de la Côte de Lumière. Ce dernier permet également de reproduire les conditions, visuelles, mais surtout d’altitude, d’autres cols, mais aussi celles d’autres disciplines telles que le Marathon de Hawaï. Sensations garanties.
Mais que l’on ne s’y trompe pas. Le simulateur mis à disposition par Altitude Training n’est pas dédié à du tourisme sportif virtuel. Il est un instrument destiné à améliorer les performances en tirant profit des conditions d’altitude.
Gérer l’hypoxie
Lorsque l’on évolue en altitude, par le jeu de la pression, la concentration en oxygène dans le sang va diminuer. C’est ce qu’on appelle l’hypoxie. Le corps va donc devoir s’adapter, ce qui se traduit par la fabrication de plus de globules rouges pour véhiculer l’oxygène dans l’organisme.
Et cette adaptation a des effets bien concrets sur le corps : augmentation de la capacité pulmonaire, meilleure récupération, augmentation de l’endurance, meilleure concentration, réduction du stress. Les avantages en matière de performances sportives sont dès lors établis. Ils avaient même fait débat lors des Jeux olympiques de Mexico, où l’on s’est aperçus que les sportifs habitués à l’altitude étaient mieux préparés.
L’hypoxie, correctement maîtrisée, est un atout pour un entraînement de sportif de haut niveau. Ce n’est pas un hasard si la montagne est désormais une étape incontournable dans la préparation des sélections nationales dans de nombreuses disciplines, et pas seulement le cyclisme. Sauf que la montagne n’est pas accessible à tout le monde dans les mêmes conditions.
Simuler l’altitude
Mais il existe des dispositifs qui permettent de simuler les conditions en altitude : des concentrateurs permettent, dans une tente spécialement équipée, de faire varier le pourcentage d’oxygène dans l’air sans faire varier la pression. Correctement dosées, ces variations peuvent avoir des impacts non négligeables. Stéphane Ramon, un des responsables d’Altitude Training, en a lui-même fait l’expérience. Un stage en montagne lui a permis de découvrir les bienfaits de l’hypoxie et à s’y intéresser. Le recours à une tente correctement équipée entre deux Ironman 70.3 des Sables-d’Olonne qui a permis de mesurer la différence : un temps amélioré de 40 minutes à la deuxième édition et surtout, une meilleure récupération. « J’étais frais comme un gardon le lendemain de l’épreuve », sourit l’ingénieur en génie civil de formation. Associé à Thierry Pigeanne, pneumologue, et Valérie Girond, kinésithérapeute du sport et éducatrice sportive, il a donc fondé Altitude Training, qui a pris ses quartiers à la Chaume, dans le carré Victoire. L’entreprise vend et loue le matériel d’environnement hypoxique et propose des séances dans ses locaux de la Chaume.
Pour tous les sports
Les sportifs qui ont recours au simulateur sont donc très encadrés, leur fréquence cardiaque et leur saturation en oxygène étant mesurées. La séance sera adaptée à l’envie, au besoin du sportif et de sa discipline. Les coureurs cyclistes de Total s’intéressent à ce dispositif, de même que le champion d’Europe de 10 000 mètres, Morhad Amdouni.
Mais le simulateur est loin de se limiter au cyclisme et à la course à pied. Toutes les disciplines peuvent tirer profit de l’hypoxie contrôlée. « Le boxeur Enzo Grau devrait tester une séance de shadow dans notre caisson », avancent les responsables d’Altitude Training. La méthode pourrait même intéresser des skippers du Vendée Globe en raison de ses effets sur les fonctions cognitives, la lucidité et le stress.
Un recours à l’altitude pour améliorer les capacités de sportifs qui resteront au niveau de la mer : tout un symbole.
Contacts : Altitude training ; 067 66 64 35 06 ; altitudetraingingfrance@gmail.com ; altitudetraining.co/fr