Noirmoutier, de l’honneur au déshonneur
Destination plébiscitée par les camping-caristes pour ses dunes, ses marais salants et la douceur de son climat, l’île de Noirmoutier a été mise à l’honneur il y a quelques jours à l’occasion du départ du 105e Tour de France. Voir les 176 coureurs franchir le passage du Gois, voilà de quoi renvoyer la plus belle image qui soit de cette île vendéenne dont les commerçants louent à longueur d’année la présence d’un tourisme dynamique. Véritable moteur de cette activité touristique – surtout bien évidemment hors saison estivale –, les camping-caristes n’y sont plus perçus comme des “dérangeurs” mais bien au contraire à la fois comme des consommateurs et des contributeurs actifs au maintien d’une vie de villages. Dans ces conditions, on comprendra l’écoeurement de certains à la lecture d’un pitoyable article paru dans une gazette mensuelle certes confidentielle, mais néanmoins distribuée dans les maisons de la presse locales répondant au nom du Cri du Bigorneau. Sous le titre “Ils sont revenus”, l’auteur compare les camping-cars aux chenilles processionnaires qui se déplacent lentement sur les routes avant d’oser affirmer que l’allongement de la durée de la vie fait s’accroître sans cesse les cheptels et de finir par suggérer tout bonnement une battue « comme pour les sangliers ». « Comme pour les mouches, on ne les aime pas, on n’a pas besoin d’eux, alors qui va se décider à agir. Que fait le gouvernement ? », conclut-il. Cher Monsieur Saint-Algue, assez peu courageux pour signer ce torchon de son vrai nom, vous avez seulement réussi à faire honte aux commerçants, patrons de campings et habitants de l’île qui nous ont prévenus de la médiocrité de vos propos. Sachez bien que nous serons toujours aussi nombreux sur l’Île de Noirmoutier. Alors faites-vous oublier, sinon ce sont les pouvoirs publics qui pourraient bien s’occuper de vous pour injure publique.