Le Monde du Camping-Car

Zoom : les vélos à assistance électrique

- Texte : Olivier Langin - Photos : DR

Le vélo à assistance électrique, plus communémen­t appelé VAE, va convaincre tous ceux qui avaient rangé leur vélo classique de remonter en selle et redécouvri­r le plaisir de faire du vélo sans avoir trop d’effort à fournir pour appuyer sur les pédales. Nous avons réuni pour vous un large panel de modèles afin de vous permettre de choisir le VAE adapté à votre usage et de le transporte­r dans les meilleures conditions.

Le concept du vélo à assistance électrique est tout simple : il s’agit d’accoupler à une bicyclette un moteur électrique alimenté par une batterie pour en faciliter l’avancement. Il s’agit donc bien d’un vélo, confirmé par son certificat d’homologati­on estampillé par la norme européenne NF EN 15194. Cette dernière précise que l’assistance ne doit se faire qu’au pédalage, qu’elle doit se couper automatiqu­ement à partir de 25 km/h et en cas de freinage et, enfin, que le moteur ne doit pas disposer d’une puissance supérieure à 250 W. Néanmoins, la loi autorise l’utilisatio­n de l’assistance au démarrage jusqu’à 6 km/h pour lancer le vélo. Passée cette particular­ité, le vélo à assistance électrique est comme pour un vélo classique une affaire de taille de roues afin de coller au mieux à vos besoins, et de cadre pour s’adapter au mieux à votre morphologi­e et à l’usage. Question cadre, il est possible de les réunir en trois grandes familles : les vélos fixes, les cadres à col-de-cygne et les pliants. Les premiers, déclinés en modèles homme et femme, sont destinés à une pratique route ou VTT. Ils concernent les personnes ayant une pratique régulière du vélo, parfois sur de longues distances et à la recherche d’un VAE performant et résistant. Les seconds ont davantage une vocation loisirs et sont adaptés aux escapades d’un après-midi, un pique-nique ou encore quelques courses au marché voisin. Quant aux vélos pliants, ils offrent à peu de chose près les mêmes prestation­s que les deux autres mais les replier permet de les transporte­r plus

aisément dans une soute de camping-car.

La technologi­e des VAE

Dans ce registre, la technologi­e des moteurs est la pièce principale et même si leur emplacemen­t est différent, ils sont tous soumis à la même puissance maxi de 250 W afin de respecter la législatio­n. Ils ont aussi en commun la technologi­e de constructi­on, et ce sont tous des moteurs dits “brushless”. Celle-ci évite l’emploi de balais et assure une longévité extrême des moteurs. L’emplacemen­t du moteur sur le vélo a aussi son importance : sur le moyeu de roue avant ou arrière ou encore sur le pédalier. Sur les roues, cela n’a pas d’influence sur la répartitio­n des masses puisqu’il est placé sur l’axe de rotation des roues, par contre cela influence la transmissi­on de l’assistance : elle fonctionne en mode traction (à l’avant) ou propulsion (à l’arrière). La position idéale du moteur est celle en prise directe sur le pédalier avec une position du centre de gravité déplacée vers le bas. La position du moteur a tout de même une influence sur le mode de déclenchem­ent de l’assistance qui est principale­ment de deux types : directe et proportion­nelle. L’assistance directe concerne le moteur placé sur la roue (avant ou arrière) et se déclenche grâce à un capteur. Son démarrage intervient après un quart ou demi-tour de pédale et fonctionne tant que les aimants fixés au pédalier passent devant le capteur fixé sur le cadre. La pression exercée sur les pédales ne change en rien le rendement moteur. Cette assistance directe a le bénéfice d’être extrêmemen­t régulière et confortabl­e, sans à-coups mais peu réactive. Pour sa part, l’assistance proportion­nelle est liée à un moteur placé sur le pédalier et peut compter sur un capteur de couple. Il a pour effet de déclencher le démarrage de l’assistance instantané­ment par une simple pression sur la pédale. Par la suite, la pression sur la pédale pourra à tout moment faire varier l’intensité de l’assistance grâce à un cap-capteur de fréquence de pédalage. Cela octroie un contrôle total sur le rendement moteur. Les niveaux de puissance sont sélectionn­ables à partir du boîtier de commande, présentés en format analogique permettant de sélectionn­er par simple pression le mode voulu ; ou bien en format digital, pour d’une part un meilleur étagement de la puissance du moteur et d’autre part avoir des informatio­ns sur la vitesse instantané­e, le kilométrag­e parcouru, le niveau de puissance restant dans la batterie ou encore calculer la vitesse moyenne sur le parcours. Dans ce registre les équipement­iers fournissen­t tout ou partie de ces fonctions

selon le niveau de sophistica­tion voulu pour le boîtier. Enfin, aujourd’hui toutes les batteries sont au lithium-ion, mais leur emplacemen­t diffère selon les constructe­urs. Dans la grande majorité des cas, la batterie sera au niveau du porte-bagages arrière, ce qui est souvent le cas des vélos de grande taille. Les vélos de type pliants l’auront devant la roue arrière ou bien dans le cadre. Enfin certains constructe­urs de vélos à cadre fixe optent pour une intégratio­n parfaite de la batterie dans le cadre. Leur autonomie dépendra de la capacité nominale (tension et intensité) de la batterie, du type de parcours, du niveau d’assistance utilisé et du poids de l’utilisateu­r. Et si par malchance la batterie est à plat, le vélo reste utilisable à la force du mollet !

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Quelle que soit la forme de son cadre, la taille des roues ou encore la capacité de la batterie, le vélo à assistance électrique est aujourd’hui largement plébiscité par les camping-caristes comme moyen de transport annexe, d’autant qu’il se transporte assez facilement dans ou sur un camping-car.
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1. La propulsion avec le moteur sur la roue arrière pousse littéralem­ent le vélo sur la route pour plus d’aisance sur tous les types de terrain. 2. Le moteur en position centrale sur le pédalier est idéal avec un centre de gravité bien équilibré et conserve les aptitudes routières d’un vélo classique. 3. Placé sur la roue avant, le moteur agit comme une traction et demande un peu d’accoutuman­ce dans le maniement du vélo.
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