Le Monde du Camping-Car

Circuit des remparts : Angoulême fait son show !

- Texte et photos : Didier Houeix

Il est né en 1939. Et lorsqu’ils se sont penchés sur son berceau, sses créateurs l’ont voulu exceptionn­el, mais surtout… en ville, à Angoulême. Le Circuit des remparts, une course automobile – les pilotes sont ici pour gagner – qui est devenue un show : een centre-ville, au bord de la Charente et sur des routes dde la belle campagne charentais­e. Le public peut admirer des centaines de voitures d’époque, élégantes ou bolides de course. Un rassemblem­ent et une compétitio­n qui souffleron­t bientôt leurs quatre-vingts bougies. Quel succès !

Angoulême. 2 juillet 1939. On a du mal à imaginer. Deux mois avant l’entrée en conflit de la France dans la Seconde Guerre mondiale, que la première course des remparts va bien avoir lieu. Et cependant, la foule est au rendez-vous. Elle se passionne pour la prestation des dix-neuf engagés au volant de leurs Bugatti 59, 35, 37, 51, Delahaye 135, Maserati, Amilcar… Il faut attendre juin 1947, pour retrouver, dans les rues de la préfecture de Charente, l’effervesce­nce de ces premiers instants et entendre à nouveau crisser les pneus de ces bolides dans le fameux virage du marronnier. En cela, le Circuit des remparts est une course historique – soixante-dixneuf ans cette année – et pour laquelle concourent des voitures de course… historique­s. Au volant de ces météorites d’un âge certain, les dignes représenta­nts d’invités prestigieu­x tels Raymond Sommer (victorieux en 1939), Maurice Trintignan­t (en 1949) ou l’Argentin Juan Manuel Fangio – dieu de la course automobile, vainqueur en 1950 et qui, en 1978, pulvérise à une minute, le record du tour de circuit. Voilà pour la genèse. Mais pour rentrer dans le bain de cette épreuve, pour s’immerger dans ce que sera votre course des remparts, rien de tel que de s’adresser à celui qui la commente, Igor Biétry. Igor, c’est la voix des Remparts. Quand il foule les trottoirs d’Angoulême, son bitume, attentif au son des moteurs qui passent, quand il respire l’odeur des paddocks, mélange de carburant et de pneus chauds, il a le sourire du speaker qui démarre au quart de tour. Heureux de revoir les copains, heureux de voir le public aussi nombreux, heureux de tenir le micro sous la pluie ou le soleil et de savoir qu’il va mettre le paquet pour vanter les mérites de toutes ces belles mécaniques qui courent et concourent à Angoulême.

Ça va très vite !

Animateur sur d’autres manifestat­ions automobile­s (Nogaro, Montlhéry), il ne cache pas sa joie d’être ici, car Angoulême : « C’est du lourd ! Des grands sont venus ici : Fangio, Stirling Moss, Stewart, Beltoise, Didier Pironi, Prost, Pescarolo, Jabouille, Éric Comas ou Derek Bell, cinq fois vainqueur au Mans ! » Il faut dire que c’est un très beau circuit. Compliqué, difficile, mais très enthousias­mant, pour les pilotes et le public : « Dans le contexte course, Angoulême ça va très vite ! De fait, nous sommes trois ou quatre à commenter : speakers, consultant­s et un Anglais. » Les Anglais assuraient-ils le spectacle ? : « Allez… soixante-dix pour cent des voitures leur appartienn­ent. Ils sont ici, chez eux ! » Les Remparts sont un enjeu technique énorme pour l’organisati­on : « C’est clair. On ne transige pas avec la sécurité des pilotes et du public. Mais il faut aussi faire le spectacle. Il convient donc de donner à ce public l’émotion, transmettr­e… l’adrénaline, qui coule – régime pied au plancher – dans le sang des pilotes. Et ça passe par nos commentair­es : nous sommes entendus dans tout le périmètre de la course, qui, elle, doit être vue ! Grâce à des écrans géants placés à des endroits stratégiqu­es. Ajoutez à cela la vitesse et le bruit des moteurs qui rugissent

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Le parking des Abras, proche du Musée de la bande dessinée, sera votre meilleur lieu stationnem­ent.

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