Charente-Maritime : de couleurs et de saveurs
La plus grande île française de la Côte atlantique reste, encore et toujours, accessible gratuitement par son pont. Il ne nous coûte donc rien de vous inviter à mettre le cap vers Oléron la “lumineuse”, en passant par le bassin de Marennes. Ici, entre terre et mer, vous vous laisserez charmer par une nature nourricière des plus généreuses, un territoire ostréicole, mais pas que !
Péage ou pas ? La communauté de communes de l’île d’Oléron attendra pour savoir. Ce pont (que certains aimeraient voir taxé) est bien un serpent de mer en Charente-Maritime puisqu’en décembre dernier, le vote de décision prévu au Conseil départemental a encore été repoussé – sans date connue à ce jour pour réétudier le dossier. Ce ne sont pas les amoureux d’Oléron, dont de très nombreux camping-caristes comme nous avons pu le constater début mai, qui vont s’en plaindre. Sur l’île, les structures d’accueil spécifiques pour camping-cars ne manquent pas : près d’une quinzaine. Et ce, sans compter les dizaines de campings dont Oléron dispose, à prix vraiment corrects en dehors de la haute saison. Ainsi au final, qu’elle devienne un jour payante ou qu’elle reste gratuite, la traversée du viaduc d’Oléron sera toujours à conseiller. Tout d’abord parce que l’île, et plus globalement encore le bassin de Marennes-Oléron, a fait de l’huître son trésor. Une huître ornée d’un premier Label Rouge dès 1989 avec la Fine de claire verte, puis d’un second en 1999 avec la Pousse en claire, avant d’être reconnue en 2009 par l’appellation officielle “Huîtres Marennes-Oléron”, grâce à l’obtention d’une IGP (indication géographique protégée). La star locale, c’est elle, et son affinage en claires est bel et bien une spécificité qui s’étend ici sur plusieurs milliers d’hectares. Ainsi, si Oléron décline aussi ses saveurs à travers les produits de la pêche, de la vigne ou du sel, sachez que vous êtes là dans le premier bassin de France pour le captage et la commercialisation de l’ huître. Une activité qui concerne environ deux cent cinquante entreprises et qui génère trois mille cinq cents emplois.
En claires, mais encore ?
« Mais une huître, ça reste une huître », nous direz-vous. Pas vraiment pour la reine de Marennes, dont l’affinage dit – en claires – s’effectue dans des bassins peu profonds, initialement exploités pour y récolter le sel. Fine de claire ou Pousse en claire, tout dépend donc de la durée et de la densité (en kilo au mètre carré) lors de la mise en claire. Cette caractéristique donne aux huîtres de Marennes-Oléron un goût moins océanique que les huîtres de pleine mer. Alors pour tout savoir dans le détail, faites donc déjà un stop à la Cité de l’huître sur la commune de Marennes juste avant de passer le pont. Sa visite s’effectue en deux heures environ. Vous y découvrirez le monde de l’ostréiculture via plusieurs cabanes, une rouge, une verte, une bleue, une dorée… Des cabanes de bois multico-