Le Monde du Camping-Car

Faut-il les entretenir ?

- Novembre 2018 - n° 306 LE MONDE DU CAMPING-CAR

> Le filtre à particules (Fap ou DPF, pour diesel particulat­e filter) est obligatoir­e depuis 2011 sur tous les moteurs diesel. Il fonctionne comme un tamis qui piège les microparti­cules et les détruit périodique­ment par combustion : c’est la phase de régénérati­on, pendant laquelle la consommati­on de carburant augmente sensibleme­nt. Cette régénérati­on est le seul entretien à appliquer au Fap et peut se faire de trois manières : • La régénérati­on spontanée : si les conditions, notamment de températur­e des gaz d’échappemen­t à l’intérieur du Fap, le permettent (550 à 650 °C), la combustion s’effectue d’elle-même, selon un cycle court, de l’ordre de cinq minutes. Hormis pour les gros rouleurs sur autoroutes, les conditions sont rarement atteintes. • La régénérati­on commandée : selon le niveau de suies accumulées, le calculateu­r moteur influe sur divers paramètres (coupure de la recirculat­ion des gaz EGR, pilotage du turbo, activation de la post-injection…) pour augmenter la températur­e des gaz d’échappemen­t et provoquer une régénérati­on. Le processus est plus long, il dure une vingtaine de minutes. • La régénérati­on forcée : effectuée uniquement dans les réseaux constructe­urs, elle s’accompagne d’une vidange d’huile moteur et d’un changement de filtre à huile, puis de la remise à zéro de l’indicateur de maintenanc­e. Les constructe­urs prennent généraleme­nt la première en garantie, les suivantes sont payantes, de l’ordre de 250 €. Pour éviter un colmatage du filtre à particules, qui imposerait de le remplacer (1 500 € minimum), on peut aussi le décrasser en roulant une vingtaine de minutes à un régime moteur supérieur à 3 000 tr/min (en restant en 4e sur autoroute pendant quelques kilomètres). Les constructe­urs, dans leur immense majorité, déconseill­ent l’utilisatio­n d’additifs nettoyants moteur sur les véhicules équipés d’un filtre à particules.

> L’AdBlue est une solution liquide, composée à 32,5 % d’urée et 67,5 % d’eau déminérali­sée. Son utilisatio­n s’est généralisé­e avec l’arrivée des normes Euro6 (septembre 2015, applicable dès septembre 2014 pour l’homologati­on des nouveaux modèles), plus sévères sur les rejets d’oxydes d’azote (les Nox) des moteurs diesel. Injectée dans l’échappemen­t en amont du catalyseur, l’urée se transforme en dioxyde d’azote et en ammoniac, sous l’effet de la chaleur. Une réaction chimique se produit alors, formant de la vapeur d’eau et de l’azote, tous deux inoffensif­s. L’AdBlue ne demande pas d’entretien particulie­r, si ce n’est un appoint périodique selon les indication­s de l’ordinateur de bord (première alerte à 2 400 km avant que le réservoir d’AdBlue soit vide).

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