Faut-il les entretenir ?
> Le filtre à particules (Fap ou DPF, pour diesel particulate filter) est obligatoire depuis 2011 sur tous les moteurs diesel. Il fonctionne comme un tamis qui piège les microparticules et les détruit périodiquement par combustion : c’est la phase de régénération, pendant laquelle la consommation de carburant augmente sensiblement. Cette régénération est le seul entretien à appliquer au Fap et peut se faire de trois manières : • La régénération spontanée : si les conditions, notamment de température des gaz d’échappement à l’intérieur du Fap, le permettent (550 à 650 °C), la combustion s’effectue d’elle-même, selon un cycle court, de l’ordre de cinq minutes. Hormis pour les gros rouleurs sur autoroutes, les conditions sont rarement atteintes. • La régénération commandée : selon le niveau de suies accumulées, le calculateur moteur influe sur divers paramètres (coupure de la recirculation des gaz EGR, pilotage du turbo, activation de la post-injection…) pour augmenter la température des gaz d’échappement et provoquer une régénération. Le processus est plus long, il dure une vingtaine de minutes. • La régénération forcée : effectuée uniquement dans les réseaux constructeurs, elle s’accompagne d’une vidange d’huile moteur et d’un changement de filtre à huile, puis de la remise à zéro de l’indicateur de maintenance. Les constructeurs prennent généralement la première en garantie, les suivantes sont payantes, de l’ordre de 250 €. Pour éviter un colmatage du filtre à particules, qui imposerait de le remplacer (1 500 € minimum), on peut aussi le décrasser en roulant une vingtaine de minutes à un régime moteur supérieur à 3 000 tr/min (en restant en 4e sur autoroute pendant quelques kilomètres). Les constructeurs, dans leur immense majorité, déconseillent l’utilisation d’additifs nettoyants moteur sur les véhicules équipés d’un filtre à particules.
> L’AdBlue est une solution liquide, composée à 32,5 % d’urée et 67,5 % d’eau déminéralisée. Son utilisation s’est généralisée avec l’arrivée des normes Euro6 (septembre 2015, applicable dès septembre 2014 pour l’homologation des nouveaux modèles), plus sévères sur les rejets d’oxydes d’azote (les Nox) des moteurs diesel. Injectée dans l’échappement en amont du catalyseur, l’urée se transforme en dioxyde d’azote et en ammoniac, sous l’effet de la chaleur. Une réaction chimique se produit alors, formant de la vapeur d’eau et de l’azote, tous deux inoffensifs. L’AdBlue ne demande pas d’entretien particulier, si ce n’est un appoint périodique selon les indications de l’ordinateur de bord (première alerte à 2 400 km avant que le réservoir d’AdBlue soit vide).