Royan étudie la fréquentation des camping-cars
La Communauté d’Agglomération Royan Atlantique (Cara) a réalisé entre mars et août 2018 une étude sur la fréquentation touristique des camping-cars et fourgons aménagés sur son territoire. Son but était de constituer un inventaire des équipements, mesurer la fréquentation des aires de stationnement municipales ainsi que l’ampleur du stationnement sauvage et recueillir les attentes des usagers (127 personnes interrogées). L’agglomération comptabilise vingt aires d’accueil, de services et de stationnement pour une capacité totale évaluée à 512 emplacements. Le remplissage moyen sur l’ensemble des aires est de 264 véhicules par jour en juillet et en août. Majoritairement, les usagers se disent satisfaits et apprécient particulièrement le territoire et ses atouts naturels, même si certains ont le sentiment que le prix n’est pas toujours en adéquation avec l’offre d’accueil : les aires ressemblant souvent à des parkings où les équipements sont parfois vétustes ou insuffisants. Ils dépensent en moyenne entre 20 et 50 € pendant leurs séjours dans les commerces de proximité (90 % des usagers). Pour se déplacer, ils parcourent moins de 5 km et sont 65 % à utiliser un autre mode de déplacement. Le vélo est particulièrement usité, car 50 % des campingcaristes en ont un.
Trop de camping sauvage
Parallèlement aux aires officielles, pas moins de quarante-quatre zones de stationnement sauvage ont été identifiées. Le nombre de véhicules en stationnement illégal est difficilement quantifiable. Toutefois, une forte concentration de véhicules est observée aux abords des plages et sur les communes estuariennes. La contre-allée de la Grande Côte comptabilise à elle seule une cinquantaine de camping-cars en août : les véhicules y stationnent la nuit et restent sur le site pendant une dizaine de jours. Une pratique qui ne peut pas être imputée à l’absence d’offre sur le territoire, car les aires municipales sont remplies à environ 50 % sur la même période. Les usagers qui stationnent dans les milieux naturels mettent en avant le calme, le cadre paysager et l’absence de tarification. La Cara souligne néanmoins les conséquences néfastes de cette pratique. Les véhicules ventouses aux gabarits parfois importants entraînent des difficultés de stationnement. L’utilisation de gaz et de barbecue accroît les risques de feux de forêt. Les vidanges sauvages des eaux usées traitées (utilisant des produits chimiques) peuvent dégrader la qualité de l’environnement, utilisé comme sanitaire. La présence des camping-cars dérange également la faune sauvage, accroît le piétinement de la flore et la multiplication des déchets.