UN LABEL SPÉCIAL CAMPING-CAR

En 2016, Franck Millardet et Loïc Bovin, de l’association Baroudons, ont tenté de lancer un label pour distinguer « les communes qui mettent en oeuvre une politique raisonnée concernant l’accueil des camping-cars sur leur territoire » . Un algorithme a été créé pour déterminer celles qui proposent les meilleurs services. Comme pour d’autres labels, un certain nombre de critères a été listé. Mais cinq ans après, aucune ville n’est labellisée Camping-car Bienvenue. « Malheureusement, ça ne prend pas, regrette Loïc Bovin, le vice-président. Des communes nous ont contactés, mais ça n’a pas débouché car elles préféraient privilégier des aires de services Camping-Car Park. » C’est justement pour aller à l’encontre de cette privatisation que l’association a créé ce label. « Les villes donnent de l’importance à ce type de projet pour supprimer le stationnement en ville. Le but est de sortir de ce mode. » Les membres de Baroudons souhaiteraient pouvoir garer leur véhicule aménagé en ville ou en pleine nature. « Les camping-caristes sont mis dans des enclos, estime Loïc Bovin. Même si on en voit de plus en plus sur les routes, la solution n’est pas de les parquer tous ensemble. La philosophie du camping-car c’est de pouvoir barouder, pas de rester les uns à côté des autres. » Pour le vice-président, les villes ont tout intérêt à les disperser. « On peut implanter les camping-cars dans des endroits différents de la ville pour éviter les attroupements. » L’effet de masse serait moins prégnant. « Pour vidanger les eaux noires et grises, ça peut rester à l’extérieur de la ville. » Loïc Bovin admet que ce n’est pas réalisable partout. « On comprend que ça puisse être compliqué dans les grandes villes touristiques. Dans les villes de taille moyenne et les petites, ça peut être un bon attrait. » Pour lui, de nombreuses communes aimeraient attirer davantage de camping-caristes. « Un jour, une ville proche du mont Saint Michel nous a contactés pour avoir des conseils afin d’attirer les camping-cars. Elle n’avait rien de touristique mais voulait récupérer des visiteurs qui avaient fui avec l’ouverture des nouveaux parkings. Certaines communes demandent à avoir des touristes, conclut le vice-président, optimiste. On pense qu’il y a de l’avenir pour ce label. »