La Cornouaille littorale
Généreusement escarpée et dotée de magnifiques plages, d’incroyables baies, toujours authentique et sauvage, la Cornouaille, éternellement belle, vous livre ses différents visages.
Votre itinéraire commence par une immersion absolument féerique dans la Presqu’île de Crozon, en plein coeur du Parc régional d’Armorique. A partir de Faou, il vous faut emprunter la Corniche, offrant de belles échappées jusqu’au pont de Térénez. De là, vous pouvez rejoindre la petite commune de Landévennec pour vous évader dans une brise marine, flâner dans ses ruelles aux maisons de granit traditionnelles, découvrir sa vieille et sa nouvelle abbaye. Filez ensuite sur Crozon. Visitez l’église qui abrite « Les Mille Martyrs », un somptueux retable du début du XVIIe siècle. Au sud de la commune, la petite cité de Morgat se découvre comme un joyau posé sur le sable, faisant face à l’océan : de belles demeures de granit, des façades acidulées donnent la réplique à une flottille de bateaux. La route s’échappe ensuite pour venir mourir sur le cap de la Chèvre, vous laissant embrasser, entièrement libre, cet espace sauvage. Sur place faites un tour à la Maison des Minéraux pour en apprendre un peu plus sur les remarquables particularités géologiques de la presqu’île. N’oubliez pas, en chemin, de faire étape au hameau de Rostudel : un petit ensemble de très vieilles demeures de granit aux volets bleus, un vieux puits, une date surmontant le linteau d’entrée, une très ancienne stèle… vous êtes ici au coeur de l’âme bretonne ! Direction la pointe de Dinan pour profiter d’un autre panorama superbe : des plateaux d’herbe rase se font brutalement plongeants, révélant de sublimes falaises. Quelques kilomètres au-dessus, la pointe de Penhir, amas chaotique et titanesque de granit magnifié par ses Tas de Pois, est de toute beauté ! Un peu plus haut, Camaret-surMer est une autre révélation. Il y a son port, tout d’abord, vivement coloré, avec ses vieilles carcasses de bateaux de pêche qui
ajoutent au charme désuet du site, et puis son patrimoine historique dont on retient surtout la Tour Vauban et la chapelle de Rocamadour. Quittez maintenant la presqu’île pour rejoindre Locronan, l’un des sites les plus remarquables de Bretagne. Entièrement classé, ce magnifique bourg en granit taillé arbore encore les nobles demeures des commerçants et des tisserands. Elles témoignent ainsi du passé prospère de la manufacture de la toile à voile du XVIe au XVIIIe siècle. Un peu plus bas, Douarnenez vo u s a p p a r a î t rayonnante, soulignée par l’estran sableux qui gagne, selon l’heure, sur la langue d’océan. Au fond, quelques clochers toisent le front de bâtisses qui frangent le quai du port et qui arborent des façades pastel du plus bel effet. Rendez-vous sur le port pour mieux mesurer le passé de l’activité sardinière de la commune : d’anciennes conserveries, des maisons d’usiniers affichent encore leur ancienne identité. Ici aussi, la pêcherie du port vous propose toute la générosité de l’océan breton : langoustes, crabes, langoustines, écrevisses, baudroies. Suivez le bras de mer qui s’infiltre impunément dans la ville pour découvrir un magnifique panorama depuis le pont : les bateaux en mouillage semblent se reposer avant de s’aventurer le long des légendaires côtes du Finistère. Plus loin, aventurez-vous sur la pointe de Beuzec pour vous immerger dans la Réserve naturelle du Cap Sizun, une grande évasion paysagère épicée par les vents du grand large ! La pointe du Van et son univers minéral transcendent le paysage marin veillé par la chapelle Saint-They. D’ici vous apercevez la Pointe du Raz et son phare voisin, le phare de la Vieille. Elancez-vous sur la corniche qui longe la fameuse Baie des Trépassés, l’une des plus belles de Bretagne ! Le périple se poursuit pourtant vers Audierne, petite station balnéaire très conviviale, flanquée d’un joli port de plaisance. Le centre historique n’est pas en reste, livrant aux curieux son prestigieux passé de pêche et son intéressant musée de la Marine. Descendez la côte jusqu’à Penmarch pour vous offrir la visite de l’un des plus beaux phares de la côte française, celui d’Eckmühl. Daté de la fin du XVIIIe siècle, il avait été édifié sous l’initiative de la marquise de Blocqueville, fille du maréchal d’empire Davout, pour veiller sur les vies des marins, une manière de compenser les soldats morts sous le commandement de son père, lors des batailles napoléoniennes. Sa tour intérieure recouverte d’opaline est du plus bel effet. Rendez-vous maintenant à Sainte-Marine pour une visite de l’Abri Marin. Vous en apprendrez beaucoup sur ces foyers fondés au début du XXe siècle par Jacques de Thézac, ethnographe philanthrope, et mis à la disposition des marins pour adoucir leur vie, leur apporter repos, instruction et loisir, afin de les éloigner de l’alcool.