La charge de la batterie
Si le principal atout de cette technologie est de se charger rapidement, encore faut-il avoir la bonne source d’alimentation électrique, tant pour la tension que pour l’intensité.
L’alternateur du porteur est la principale source d’alimentation pour la recharge de la batterie. Si on prend le cas du Fiat Ducato, les véhicules équipés de moteurs 120 et 140 ch sont dotés d’un alternateur standard. Quant aux motorisations 160 ch, 180 ch et aux véhicules équipés d’un alternateur renforcé ou d’une boîte automatique, tous sont équipés d’un alternateur intelligent. Et cette différence d’alternateur est source de complications. Dans le cas d’un alternateur standard, 50 A issus de l’alternateur sont consacrés à la charge de la batterie et, par sécurité, on installe un limiteur de charge à 45 A pour éviter la création de défaut sur le circuit de charge de la batterie du porteur. Dans le cas d’un alternateur intelligent, il faut comprendre qu’une fois la batterie porteur chargée, l’alternateur réduit sa production de courant. Cette baisse de courant n’est pas favorable à une bonne charge de la batterie puisque la tension requise pour charger complètement la Nomia 210 Ah est de 14,4 V. Pour y remédier et avoir une intensité de courant constante, les constructeurs de véhicules de loisirs installent un DCDC 40 A. Cet appareil permet de maintenir un courant d’une intensité et d’une tension constantes. Dans ces conditions la batterie sera rechargée en roulant au bout de 5 heures et ¼. Ce temps de charge peut être largement réduit par la création d’un circuit de charge secondaire en installant un DCDC de 60 A. On obtient ainsi 100 A (40 A et 60 A) de courant de charge pour recharger la batterie en presque 2 heures. Enfin, grâce au circuit de charge rapide, on peut en un temps très court envoyer une charge suffisante à la batterie pour passer la nuit sans inquiétude sur le fonctionnement des équipements de bord de première nécessité, comme le frigo. Les camping-caristes les plus exigeants pourront remplacer le chargeur d’origine par un chargeur dédié aux batteries lithium. Pour sa part, la valeur de la charge d’un panneau solaire est de loin la plus difficile à estimer. Nuages, éclaircies, temps couvert sont autant de variables qui vont modifier l’intensité fournie par l’équipement solaire. Lors de notre test, la météo était loin d’être favorable. Un ciel chargé de nuages n’a permis qu’une charge solaire de 1,9 A. Toutefois, au meilleur de l’intensité du rayonnement solaire, le panneau peut générer jusqu’à 7 A. Une valeur suffisante pour entretenir la charge de la batterie. L’intensité de courant fournie dépend aussi pour beaucoup du type de régulateur de charge. Aussi, pour une exploitation optimale de l’énergie solaire et de compatibilité de charge, il faut s’équiper d’un régulateur de charge de type MPPT capable de fournir une tension maxi de 14,8 V. Reste le système de charge embarqué lorsque le véhicule est branché sur le réseau terrestre électrique. Les chargeurs qu’on peut trouver sur les véhicules de loisirs ont une intensité comprise entre 10 et 20 A. Pour que ce chargeur puisse alimenter correctement la Nomia 210 Ah, il suffit de s’assurer qu’il est sur la position gel. Le chargeur utilisé pour le test affichait une tension de sortie maxi de 14,7 V, un niveau suffisant pour charger correctement la batterie pour une intensité de charge de 12 A. Dans ces conditions, il faudra compter sur un temps de 18 heures pour une charge complète de la Nomia. Pour clore le chapitre charge, la batterie accepte aussi celle d’une pile à combustible ou d’un groupe électrogène. Enfin, difficile d’échapper à la question du tarif. Celui de la Nomia 210 Ah est compris entre 3 150 et 3 460 € selon les sites marchands. Un tarif élevé mais pas exceptionnel eu égard aux services rendus par cette batterie.