Le prix de l’aire s’envole

Vous avez vu le prix des aires de services ? Il a bien flambé lui aussi. Là encore, l’inflation a frappé ! Entendons-nous bien… Je n’évoque pas ici le tarif que doit acquitter tout bon camping-cariste qui stationne sur une aire payante et/ou qui effectue plein d’eau et vidanges. Mais du montant parfois exorbitant des investissements nécessaires à la création des installations destinées aux utilisateurs de camping-cars. Quelques exemples relevés ces derniers mois nous ont semblé édifiants à cet égard : 445 000 € pour l’aire de Saint-Étienne (42 places de stationnement) opérationnelle depuis août dernier, 500 000 € pour 13 places à Valence (Drôme), mais aussi selon le quotidien

La Voix du Nord, 572 000 € pour l’aménagement à Cassel – charmante cité des Flandres de 2 300 âmes – de 19 emplacements avec eau, électricité et lieu de vidange. Certes, on est encore loin du 1,2 million d’euros engagé à Challans (en Vendée) pour son aire de 45 places, le record actuel étant détenu par la municipalité d’Amiens qui consacre la bagatelle d’un million et demi d’euros pour l’aménagement de 32 emplacements réservés aux camping-caristes.

Qui dit mieux ?

Bien sûr, l’acquisition des terrains, les travaux de voirie, les raccordements aux réseaux, la végétalisation du site, la signalétique, les équipements coûtent cher et il faut bien les payer. L’idée étant d’accueillir dans les meilleures conditions des campingcaristes de plus en plus exigeants. Et l’investissement de ces collectivités locales témoigne de leur intérêt pour l’accueil des camping-cars et on ne peut que les en féliciter. Pour autant, l’ampleur des budgets évoqués ne doit pas effrayer et dissuader les communes ou collectivités aux moyens plus modestes qui n’ont que quelques emplacements à offrir sans forcément toute la panoplie des services qui va avec. Qu’elles se rassurent, elles peuvent parfaitement faire bien et à moindres coûts, sans démériter : la preuve avec le récent aménagement de l’aire de services de Beaune-laRolande (Loiret) pour laquelle l’investissement de la commune reste en deçà de...

50 000 €. Voilà qui nous apparaît plus sage !

L’aménagement d’une aire de services n’est pas forcément hors de prix.

Éric Haroutel

Rédacteur en chef