Une prune au pays des gaufres
Je voudrais vous faire part de ma stupéfaction à la réception d’un courrier reçu il y a quelques jours et provenant d’un huissier de justice d’Anvers. Ce dernier m’a adressé une mise en demeure de payer la somme de 247,21 € pour avoir circulé avec mon camping-car dans une zone à faible émission. En accusé de cette infraction, auquel on a eu la délicatesse de me répondre en flamand, je voulais savoir quelle procédure je pourrais engager éventuellement pour me défendre. J’ignorais en effet qu’il y avait en Belgique ce genre de zones qui ne sont signalées nulle part, ni au passage de la frontière, ni sur les principaux axes routiers et encore moins à l’entrée de ces fameuses zones urbaines.
Anvers, Bruxelles-Capitale et Gand ont instauré une zone de basses émissions dénommée LEZ (Low Emission Zone) avec un accès restreint et payant pour les véhicules les plus polluants, dont les camping-cars. En cas d’infraction, ou d’étourderie, l’amende peut monter jusqu’à 350 € (avec un maximum de 4 par an). En Wallonie, ces interdictions ont été mises en place sur le territoire depuis 2023. Dans les rues, des caméras de surveillance sont placées sur les feux, sur les façades ou sur des mâts à l’entrée des tunnels. Avant d’entrer dans une grande ville européenne, il est désormais conseillé de se renseigner (via les ambassades) afin d’éviter ce genre de désagrément. En Belgique, il faut se rendre sur le site suivant: https://lez.brussels/ mytax/fr/automatic-simulation. Selon son ancienneté et ses rejets polluants, vous saurez alors si votre véhicule est autorisé ou pas. Si tel est le cas, il faudra s’acquitter, pour y circuler, d’un forfait journalier pouvant aller jusqu’à 50€.