Bien sous tous rapports
Peu après l’arrivée du Seat Ateca, le groupe Volkswagen décline le modèle sous la bannière de Skoda. Dénommé Karoq, ce SUV compact se présente avec de nombreux atouts pour séduire les caravaniers dont notamment un poids remorquable de deux tonnes et une motorisation à la hauteur, avec un puissant 2.0 l diesel développant 150 ch. En route pour un essai en traction sans concession.
Malgré les nombreuses et insistantes recommandations gouvernementales incitant le consommateur à rouler plus propre en optant pour des moteurs essence, les motorisations diesel restent incontestablement les plus efficaces, grâce à leur couple relativement élevé, mais aussi les plus économiques pour tracter. D’ailleurs, les véhicules essence consomment plus et donc polluent plus alors que les progrès techniques les plus récents proposent des solutions qui limitent considérablement le niveau de pollution en diesel. Pour preuve, ce Skoda Karok est équipé d’un convertisseur catalytique d’oxyde d’azote (Selective Catalytic Reduction) avec réservoir AdBlue®. Ce produit est une solution aqueuse d’urée biodégradable. Elle est injectée à doses minimales en amont du catalyseur d’oxydation et permet de transformer les NOx en ammoniaque et en eau à 90 %. Au catalogue, Skoda propose deux motorisations essence de cylindrées modestes, 1,0 l et 1,5 l, développant 116 et 150 ch. Bien que les poids tractables annoncés soient respectivement de 1200 et 1500 kg, il semble évident que pour tracter dans de bonnes conditions et en toute sécurité l’offre diesel soit la plus adaptée. Un TDI 1,6 l de 116 ch produisant un couple de 250 Nm peut convenir pour tracter de petites caravanes de moins de 1 000 kg et en particulier des modèles ne dépassant pas 2,10 m de largeur de face avant. En revanche, pour tracter plus
lourd, c’est incontestablement le TDI 2,0 l que nous essayons qui donnera toute satisfaction. Avec une puissance de 150 ch et un couple de 340 Nm, ce modèle affichant un poids tractable de deux tonnes est parfaitement adapté pour envisager des voyages au long cours en tractant une caravane. De surcroît, l’excellente boîte séquentielle à sept rapports sert avec brio cette mécanique en permettant de se maintenir en permanence au bon régime moteur. Doté de toutes les dernières innovations en termes d’aides à la conduite, le Karoq offre en plus une modularité intéressante avec entre autres le système Varioflex, qui intègre trois sièges arrière indépendants, coulissants, rabattables et extractibles. Ce dispositif permet de retirer le fauteuil central et de recentrer les deux autres afin d’optimiser le confort des places arrière. En outre, toujours au chapitre de la modularité, les sièges arrière se basculent à l’aide d’une manette, offrant ainsi un important volume de chargement qui peut être porté à plus de 1 800 litres en retirant simplement l’ensemble des assises de seconde rangée.
En solo
Avec cette version 4x4, la transmission intégrale fait appel à un embrayage multidisque contrôlé électroniquement. Ainsi, en situation normale, le véhicule fonctionne en simple traction alors qu’en conditions extrêmes, l’essieu arrière est enclenché automatiquement. Ainsi, le comportement routier se montre stable et sécurisant en toutes circonstances, la technologie 4x4 permettant de s’adapter à tous les profils de chaussées. Doté d’une direction précise et d’une suspension relativement bien amortie, le Karoq supporte sans broncher une conduite dynamique et conserve une tenue de route irréprochable malgré des virages abordés rapidement. Seul reproche : une suspension un peu sèche, qui se fait sentir à vive allure sur chaussée dégradée. Dans ce cas, il suffit de légèrement ralentir pour limiter le désagrément. Coté motorisation, cette version du Karoq se montre très agréable à conduire avec une puissance qui se joue de toutes les difficultés. Les relances sont franches et les reprises permettent de doubler sans la moindre difficulté, d’autant que la boîte de vitesses séquentielle s’avère très réactive et que le rapport poids/ puissance du véhicule est favorable.
En traction
En conduite attelée, le Karoq va immédiatement confirmer les qualités qui ont prévalu en solo. On constate une suspension légèrement
La technologie 4x4 permet de s’adapter à tous les profils de chaussées
sautillante sur revêtement dégradé qui peut-être aisément limitée voire totalement jugulée en chargeant judicieusement la caravane afin de respecter le poids en flèche. Une fois cette précaution observée, rouler est un réel plaisir. L’attelage se montre très stable et se maintient parfaitement en ligne, d’autant plus facilement que notre vitesse est limitée sur autoroute à 90 km/h, la masse roulante autorisée du Karoq excédant 3 500 kg. Les 150 ch du moteur font très correctement leur travail et remorquent la caravane sans la moindre difficulté, la boîte automatique DSG remplissant parfaitement son rôle en procurant des relances franches quand cela s’avère nécessaire. La bonne assise du véhicule permet à la caravane de ne pas produire de mouvements parasites. Ainsi l’attelage se montre très sécurisant et le confort aux places arrière reste acceptable.