Un coût energétique divisé par 4, ça vous tente ?
Sur le papier, il n’y a pas photo : passer à l’électrique fait réaliser de substantielles économies. Moins de 3 euros pour 100 km avec une charge de 20 kWh contre un minimum de 12 à 15 euros pour un utilitaire diesel sur la même distance, le calcul est simple avec une économie de trois à quatre fois en faveur de l’électrique. Pourtant et en dépit d’une sensibilisation de tous les instants à la nécessité de passer de l’énergie fossile à l’électricité et aux énergies renouvelables, les ventes ne décollent pas. Sur les six derniers mois, la hausse des ventes de VU électriques a certes progressé de 30% mais les volumes restent ridicules, à 3700 exemplaires dont la moitié pour le seul Kangoo. Toutefois, le virage est désormais engagé et on peut affirmer sans risque que le meilleur de l’électrique reste à venir dans un futur très proche. Si plusieurs constructeurs proposent des formules hybrides rechargeables, sécurisantes pour les chauffeurs en terme d’autonomie mais qui nécessitent encore de passer régulièrement à la pompe, la solution d’avenir semble être la plus radicale, à savoir le 100 % électrique. Après Renault et son Master ZE à l’autonomie optimisée, c’est le groupe PSA qui prépare une flotte d’utilitaires tout électrique, notamment Jumpy et Expert mais aussi Jumper et Boxer, avec des puissances de 30 Kw ou davantage. L’optimisation de la puissance délivrée par les batteries reste en effet une étape incontournable pour le vrai démarrage de l’énergie « propre » comme, bien entendu, la multiplication des bornes de recharge rapide permettant de refaire le plein en moins de trente minutes… sans oublier les incitations gouvernementales, eu égard aux tarifs encore très élevés de ces versions électriques. Mais si nous vivons probablement les dernières générations d’utilitaires diesel neufs, l’importance du parc roulant existant impose aussi des mesures discriminatoires très progressives, surtout hors des centre urbains.