Un peu d’Amérique
FORD RANGER 3.2 TDCi 200 ch Limited Double Cabine BVA
Avec son style unique, son moteur coupleux et ses capacités de chargement, le Ford Ranger truste depuis plusieurs années la première place sur le marché du pick-up. À juste titre ?
Atout seigneur, tout honneur. Longtemps, le marché du pickup a été réservé aux productions japonaises, Toyota en tête. Puis Ford qui, rappelons-le, est l’un des plus importants constructeurs de pick-up dans le monde, grâce à son F-150 qui caracole en tête des ventes aux Etats-Unis, tout modèle confondu, a décidé d’attaquer le marché européen. Evidemment, arriver sur le Vieux continent avec le susnommé F-150 aurait été suicidaire ; c’est pourquoi, le constructeur américain a mis l’accent sur le Ranger, modèle qui existait déjà dans la gamme mais pas vraiment poussé par le constructeur. Avec un look de vrai baroudeur qui sent bon les highways américains, alors que pour information, il n’est pas vendu en Amérique, le Ranger a tout de suite su s’imposer. Car Ford a la bonne idée de proposer un pickup (disponible en simple, double cabine et cabine approfondie)
qui, sans faire l’impasse sur les capacités de chargement, s’est profondément inspiré du confort du monde de la berline pour proposer un véhicule qui n’est pas qu’une bête de somme. Et c’est très réussi, à commencer par l’habitacle. Bien qu’elle soit composée d’une bonne partie de plastiques rigides, la planche de bord se révèle agréable à l’oeil, bien finie avec une belle ergonomie. Son système multimédia ultra-complet et son bel écran huit pouces sont identiques à celui que l’on trouve dans les modèles du constructeur (système de navigation en option). La dotation est ultra-complète avec notamment le régulateur de vitesse adaptatif ou le lecteur de panneaux (en option). Derrière le volant, la position de conduite est très satisfaisante et l’insonorisation, même sur autoroute, est particulièrement soignée. Bref, vous l’aurez compris, tailler la route avec le Ranger n’est pas vraiment un problème, d’autant plus que son cinq cylindres diesel de 3.2 marié avec une boîte de vitesses automatique à huit rapports, bien qu’un peu lente, ne demande que cela. Avec un couple de 470 Nm disponible dès 1 500 tr/ min, il sait rendre service, aussi bien chargé qu’en traction. Car il est possible de tracter jusqu’à 3,5 tonnes (PTRA : 6 tonnes). Quant à la benne, longue de 1,55 m dans cette version double cabine (1,85 m en cabine approfondie), elle peut recevoir jusqu’à 1 020 kg de charge utile, une référence sur le marché. À vide, le Ranger se
comporte assez correctement malgré une suspension arrière à lames, conçue pour supporter de lourdes charges. Et pour ceux qui aiment s’affranchir du bitume, le Ranger est disponible avec transmission intégrale non permanente. Trois modes sont disponibles : deux roues motrices (2H), quatre roues motrices (4H) et quatre roues
motrices gamme courte (4L). Avec un angle d’attaque de 28°, idem pour l’angle de sortie et une garde au sol de 225 mm, le Ranger ne craint pas les terrains difficiles. Seule ombre au tableau : ce gros moteur a tendance à se montrer assez gourmand. Lors de notre essai, difficile de descendre en dessous des 10 l/100 km…