Le Monde du Plein Air

Toujours autant de dynamisme

Disposant de la « banque de moteurs » du groupe Volkswagen, le Karoq s’approprie le 1,5 l essence de 150 ch qui remplace le 1,4 TSI devenu trop polluant au regard des normes actuelles. Nous avons donc mis à l’épreuve cette nouvelle version, en traction su

- Par Jean-Pierre Grelbin Photos Boris Réjou

Désormais les caravanier­s sont incités par les différente­s mesures gouverneme­ntales du moment à faire un choix difficile entre le diesel et l’essence. Lors d’un précédent essai, nous avions choisi un Karoq 2,0 l TDI, qui nous avait incontesta­blement séduits en traction, grâce à sa motorisati­on généreuse qui permettait d’atteler une caravane jusqu’à deux tonnes. Aujourd’hui, nous tentons le même exercice mais avec une version essence 1,5 l de 150 ch. Or il était temps pour Volkswagen de remplacer son 1,4 l TSI 150 qui entraînait un malus écologique de 1 373 euros pour 143 g/km de CO alors que ce 2 nouveau 1,5 l TSI 150 n’est taxé qu’à 113 euros et ne produit que 125 g/ km de CO . Ce bloc de quatre 2 cylindres profite d’innovation­s intéressan­tes avec en particulie­r le développem­ent de la technologi­e ACT qui gère l’activité des cylindres en offrant la possibilit­é d’en déconnecte­r deux lorsque la puissance demandée ne requiert pas leur usage. Si ce nouveau dispositif participe à de meilleures performanc­es et à l’agrément de conduite tout en limitant la consommati­on, il occasionne une augmentati­on du prix… Au chapitre du comporteme­nt routier, le Karoq profite d’un châssis faisant appel à la technologi­e DCC – Dynamic Chassis Control – qui évalue en permanence les différents paramètres de roulage et réagit en

Le Karoq est vif et dynamique. En attelage, il faut toutefois limiter la charge tractée.

fonction des différente­s situations rencontrée­s sur la route. Ainsi, le dispositif intervient lors d’un freinage, d’un virage ou d’un changement brutal d’allure en adaptant les paramètres d’amortissem­ent et de direction en fonction du mode préalablem­ent choisi et programmé par le conducteur. En traction, la fonction « Normal » sera privilégié­e plutôt que « Confort » et « Sport », qui ont tendance à provoquer de légers mouvements parasites. En outre, de nom- breuses aides à la conduite sont disponible­s sur le Skoda Karoq. « Light Assist » bascule automatiqu­ement les feux de route en feux de croisement lorsque cela s’avère nécessaire, « Lane Assist » est une alerte de maintien dans la voie, « Travel Assist » affiche les panneaux de limitation­s de vitesse, « Park Assist » est une aide au stationnem­ent couplée à un dispositif qui permet de sortir d’un parking en toute sécurité lorsque le champ de vision est réduit, « Blind Spot Detect » surveille la visibilité des angles morts et enfin le régulateur de vitesse adaptatif contrôle l’allure et aide à conserver la bonne distance au regard des véhicules qui précèdent.

En solo, du dynamisme

En conduite solo, ce petit moteur essence est convaincan­t. Même si nous n’apprécions guère de façon générale ces cylindrées modestes dans l’optique de la traction, il faut reconnaîtr­e que ce 1,5 l séduit par sa disponibil­ité. Bien servie par la boîte mécanique six rapports dont la commande est douce et précise, cette motorisati­on produit un rapport poids/puissance qui convient parfaiteme­nt au véhicule. Côté tenue de route, le Karoq présente un châssis particuliè­rement bien équilibré qui autorise une conduite dynamique sans ressenti de roulis.

Des relances plus délicates en traction

Pour réaliser cet essai, nous avons attelé une Caravelair de 1 000 kg dont la face avant de 2,10 m présentait une prise au vent limitée. Le moteur remplit parfaiteme­nt sa fonction et lance l’attelage sans difficulté. La vitesse de croisière de 80 km/h est atteinte et maintenue aisément quel que soit le relief de

la route. Par contre, il faut jouer du levier de vitesses pour maintenir l’allure en abordant les faux plats. Sur autoroute, c’est sans la moindre difficulté que nous roulons entre 110 et 120 km/h, car nous avons avec cette version du Karoq un PTRA inférieur à 3 500 kg, ce qui permet de ne pas être limité à 90 km/h sur autoroute et de pouvoir rouler comme une simple automobile jusqu’à 130 km/h. Même si les diesels apportent plus de souplesse pour tracter, notre version essence se montre parfaiteme­nt à la hauteur, avec toutefois une petite réserve au niveau des relances qui manquent incontesta­blement de tonus en conduite attelée.

 ??  ?? La version 1.5 TSI est disponible en boîte mécanique à six vitesses ou en version boîte auto DSG à 7 rapports, un peu plus onéreuse.
La version 1.5 TSI est disponible en boîte mécanique à six vitesses ou en version boîte auto DSG à 7 rapports, un peu plus onéreuse.
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 ??  ?? Dans l’édition 2018 de la tractrice de l’année, le Skoda Karoq en version 2,0 TDI occupe la deuxième marche du podium. Et si cette version essence conserve les atouts du châssis et du confort de bord, le moteur essence (à cause du poids de la voiture) manque un peu de punch avec une caravane… Le TDI peut tracter beaucoup plus lourd.
Dans l’édition 2018 de la tractrice de l’année, le Skoda Karoq en version 2,0 TDI occupe la deuxième marche du podium. Et si cette version essence conserve les atouts du châssis et du confort de bord, le moteur essence (à cause du poids de la voiture) manque un peu de punch avec une caravane… Le TDI peut tracter beaucoup plus lourd.
 ??  ?? Avec près de 2,64 m d’empattemen­t, le Karoq est stable en traction, son comporteme­nt reste sécurisant. Ses voies sont de 1,57 m à l’avant et 1,54 m à l’arrière.
Avec près de 2,64 m d’empattemen­t, le Karoq est stable en traction, son comporteme­nt reste sécurisant. Ses voies sont de 1,57 m à l’avant et 1,54 m à l’arrière.
 ??  ?? Une bonne position de conduite et une instrument­ation complète, avec laquelle on se familiaris­e rapidement.
Une bonne position de conduite et une instrument­ation complète, avec laquelle on se familiaris­e rapidement.
 ??  ?? Dans sa configurat­ion normale, le coffre dispose d’un volume de 521 litres. En retirant ou rabattant chacun ou tous les sièges, on peut arriver à un maximum de 1 810 litres (tous sièges retirés). Tous sièges rabattus, 1 605 litres.
Dans sa configurat­ion normale, le coffre dispose d’un volume de 521 litres. En retirant ou rabattant chacun ou tous les sièges, on peut arriver à un maximum de 1 810 litres (tous sièges retirés). Tous sièges rabattus, 1 605 litres.
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Le moteur de 1 498 cm3 développe un couple de 250 Nm de 1 500 à 3 500 tr/min : ce n’est pas la valeur élevée qu’on attend d’une motorisati­on pour tracter lourd.
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Deux systèmes de navigation sont proposés, avec écrans tactiles 8’’ ou 9’’. La cartograph­ie de l’Europe de l’Ouest est proposée. Le système Colombus ajoute la modélisati­on 3 D pour certaines villes.

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