Toujours autant de dynamisme
Disposant de la « banque de moteurs » du groupe Volkswagen, le Karoq s’approprie le 1,5 l essence de 150 ch qui remplace le 1,4 TSI devenu trop polluant au regard des normes actuelles. Nous avons donc mis à l’épreuve cette nouvelle version, en traction su
Désormais les caravaniers sont incités par les différentes mesures gouvernementales du moment à faire un choix difficile entre le diesel et l’essence. Lors d’un précédent essai, nous avions choisi un Karoq 2,0 l TDI, qui nous avait incontestablement séduits en traction, grâce à sa motorisation généreuse qui permettait d’atteler une caravane jusqu’à deux tonnes. Aujourd’hui, nous tentons le même exercice mais avec une version essence 1,5 l de 150 ch. Or il était temps pour Volkswagen de remplacer son 1,4 l TSI 150 qui entraînait un malus écologique de 1 373 euros pour 143 g/km de CO alors que ce 2 nouveau 1,5 l TSI 150 n’est taxé qu’à 113 euros et ne produit que 125 g/ km de CO . Ce bloc de quatre 2 cylindres profite d’innovations intéressantes avec en particulier le développement de la technologie ACT qui gère l’activité des cylindres en offrant la possibilité d’en déconnecter deux lorsque la puissance demandée ne requiert pas leur usage. Si ce nouveau dispositif participe à de meilleures performances et à l’agrément de conduite tout en limitant la consommation, il occasionne une augmentation du prix… Au chapitre du comportement routier, le Karoq profite d’un châssis faisant appel à la technologie DCC – Dynamic Chassis Control – qui évalue en permanence les différents paramètres de roulage et réagit en
Le Karoq est vif et dynamique. En attelage, il faut toutefois limiter la charge tractée.
fonction des différentes situations rencontrées sur la route. Ainsi, le dispositif intervient lors d’un freinage, d’un virage ou d’un changement brutal d’allure en adaptant les paramètres d’amortissement et de direction en fonction du mode préalablement choisi et programmé par le conducteur. En traction, la fonction « Normal » sera privilégiée plutôt que « Confort » et « Sport », qui ont tendance à provoquer de légers mouvements parasites. En outre, de nom- breuses aides à la conduite sont disponibles sur le Skoda Karoq. « Light Assist » bascule automatiquement les feux de route en feux de croisement lorsque cela s’avère nécessaire, « Lane Assist » est une alerte de maintien dans la voie, « Travel Assist » affiche les panneaux de limitations de vitesse, « Park Assist » est une aide au stationnement couplée à un dispositif qui permet de sortir d’un parking en toute sécurité lorsque le champ de vision est réduit, « Blind Spot Detect » surveille la visibilité des angles morts et enfin le régulateur de vitesse adaptatif contrôle l’allure et aide à conserver la bonne distance au regard des véhicules qui précèdent.
En solo, du dynamisme
En conduite solo, ce petit moteur essence est convaincant. Même si nous n’apprécions guère de façon générale ces cylindrées modestes dans l’optique de la traction, il faut reconnaître que ce 1,5 l séduit par sa disponibilité. Bien servie par la boîte mécanique six rapports dont la commande est douce et précise, cette motorisation produit un rapport poids/puissance qui convient parfaitement au véhicule. Côté tenue de route, le Karoq présente un châssis particulièrement bien équilibré qui autorise une conduite dynamique sans ressenti de roulis.
Des relances plus délicates en traction
Pour réaliser cet essai, nous avons attelé une Caravelair de 1 000 kg dont la face avant de 2,10 m présentait une prise au vent limitée. Le moteur remplit parfaitement sa fonction et lance l’attelage sans difficulté. La vitesse de croisière de 80 km/h est atteinte et maintenue aisément quel que soit le relief de
la route. Par contre, il faut jouer du levier de vitesses pour maintenir l’allure en abordant les faux plats. Sur autoroute, c’est sans la moindre difficulté que nous roulons entre 110 et 120 km/h, car nous avons avec cette version du Karoq un PTRA inférieur à 3 500 kg, ce qui permet de ne pas être limité à 90 km/h sur autoroute et de pouvoir rouler comme une simple automobile jusqu’à 130 km/h. Même si les diesels apportent plus de souplesse pour tracter, notre version essence se montre parfaitement à la hauteur, avec toutefois une petite réserve au niveau des relances qui manquent incontestablement de tonus en conduite attelée.