Un cocon à prix réduit
C’Joy 390 QSH
La gamme C’Joy vise une clientèle jeune, qui a un budget limité et une voiture pas forcément très puissante. Les caractéristiques techniques de cette 390, la plus petite des quatre versions C’Joy, correspondent parfaitement à cela. Toutefois, il ne s’agit que d’un modèle trois places, élément qui ne saute pas aux yeux quand on voit son implantation.
Sa silhouette ne doit pas vous être inconnue. La gamme C’Joy a un air de famille prononcé avec la Premio Life de Bürstner. Normal, N cette ligne de produit économique é a été lancée par le groupe Hymer pour toucher de nouveaux marchés, à l’inverse de la tendance vers le « plus », plus d’équipements, de confort, de poids. Les clients visés sont plus jeunes, avec un budget moins élevé que les acheteurs traditionnels, et possèdent une tractrice
moins puissante. Proposée en premier sur le marché allemand, la C’Joy a très vite essaimé en France, où le souci des poids légers est encore plus important qu’Outre-Rhin. Avec la pression fiscale sur les carburants en France et l’augmentation importante des malus automobiles, la C’Joy est une réponse appropriée à qui souhaite investir dans la caravane sans faire trop souffrir son portemonnaie.
Produit évolutif
La fourchette de prix de la gamme C’Joy va de 13 490 à 15 650 euros, mais il s’agit toutefois des prix basiques. De nombreuses options et packs d’accessoires (que l’on choisit naturellement quand on connaît déjà le caravaning), viennent ainsi grever le prix. Notre modèle d’essai était d’ailleurs équipé du Pack Dynamic, tout d’abord, qui à 649 euros ajoute les accessoires suivants : antilacet AKS, amortisseurs, réservoir d’eau fixe de 44 l, réservoir d’eaux usées de 22 l, support de roue de secours et portillon pour la soute sous le lit. Et enfin, des accessoires comme le chauffe-eau (579 euros) le
lanterneau panoramique (519 euros), la baie avant (359 euros) et la moustiquaire de porte (259 euros) : total, 2 365 euros supplémentaires, soit un modèle d’essai à 15 855 euros. Certes, cela reste dans les prix du marché, vu l’équipement. Ajoutons qu’un accessoire aussi simple que la moustiquaire de porte a été particulièrement appréciable avec la canicule, permettant une ventilation optimale de l’habitacle, avec le renfort de toutes les fenêtres ouvertes. Dernière remarque : il existe aussi une valeur de PTAC à 1 360 kg en option (459 euros), obligeant à une modification du châssis et ajoutant du coup surpoids de 4 kg. L’importante charge utile procurée peut servir pour des voyages au long cours.
Nid douillet, mais à l’étroit
Ce n’est pas tant dû à la largeur de caisse, puisque d’autres fabricants ont également cette implantation, mais à l’emprise des meubles : le plan de cette 390 QSH est étroit, et une fois passée la cuisine, on se retrouve rapidement coincé vers le salon (80 cm de large) et au niveau de l’accès au lit, lui aussi délicat. En effet, il faut soit monter sur la banquette, soit passer entre la dînette et la penderie (50 cm) pour se hisser sur le matelas qui se situe à 80 cm du sol. Trop haut, même quand on est grand ! Bien sûr, l’intention est de proposer une énorme soute de rangement sous le sommier, mais, sans le portillon (option à 259 euros), il est difficile de s’y pencher complètement et d’y retirer du matériel sans risquer un bon tour de reins. Bon point, en revanche, pour la qualité du couchage, un matelas à mousse haute résilience particulièrement confortable. Idem pour le ressenti au niveau des banquettes. Quant aux rangements, ils sont pratiques : penderie, meuble d’angle près de la porte d’entrée et placards de pavillon offrent un généreux volume. Du coup, cette 390 QSH se révèle fonctionnelle et confortable, même si l’on aurait aimé éprouver une sensation d’espace plus importante. Un confinement douillet, voilà ce qu’offre ce cocon roulant.