La fiscalité de l’assurance-vie
Sortie, transmission et gestion, tour d’horizon des avantages fiscaux 2016
Depuis le début de l’année, les assureurs annoncent les uns après les autres la performance de leur fonds en euros pour 2015. Comme attendu, ils affichent généralement “un rendement en baisse de plusieurs de points de base par rapport à l’an dernier, de l’ordre de 2,25 %
en moyenne”, selon Jean-Paul Jacamon, président de Gaipare. Bien souvent investi majoritairementj en emprunts d’État français, ce véhicule d’investissement sécurisé – le capital est garanti et les gains annuels sont acquis grâce à un effet “cliquet” – subit de plein fouet les conséquences de la chute historique des taux d’intérêt au sein de la zone euro, aujourd’hui proches de zéro pourcent. Les épargnants doivent donc se faire une raison : l’âge d’or des fonds en euros semble aujourd’hui prendre fin, leur performance s’érodant inexorablement, année après année. Ainsi, depuis 2002, leur rémunération moyenne – nette de frais de gestion mais brut de prélèvements sociaux – n’a cessé de
reculer, passant de 4,8 % en 2002 à un plus bas de 2,5 % en 2014, d’après les chiffres publiés par la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA). Pourtant, en comparaison avec d’autres produits financiers sans risque comme le livret A ou encore le PEL – rémunérés respectivement à 0,75 % et 1,50 % – leur performance actuelle reste encore très intéressante. En effet, “le rendement réel des fonds euros est encore attrayant compte tenu d’une
inflation à 0 %”, précise Jean-Paul Jacamon. De plus, il faut garder à l’esprit que l’assurance-vie ne se résume pas à ce seul support d’investissement. En effet, il est également possible d’investir sur des unités de compte (UC) proposées via des contrats multi-supportspp et multi-gestionnaires. À travers ces UC, un large choix de placements est alors offert à l’épargnant, que ce soit à travers des OPCVM (Organisme de placement collectif en valeurs mobilières) spécialisés sur le marché des actions, des obligations, voire des matières premières ou bien encore des fonds patrimoniaux (ou flexibles), sans oublier les supports immobiliers comme les SCPI (Société civile de placement immobilier) ou les OPCI (Organisme de placement collectif immobilier) par exemple. En effet, l’enveloppe de l’assurance-vie est suffisamment large pour permettre à l’épargnant de bénéficier de la performance des principales classes d’actifs. Il lui reste ensuite à anticiper correctement les différents