Le Nouvel Économiste

Au lieu d’être dans l’artifice de la couleur, cette variation de la nature transforme l’aspect de cet ensemble immobilier dans le temps. Elle évolue et c’est cette force-là qu’on essaie d’apporter à Paris”

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réalise sa part de travaux à partir de cette maquette. Sur la même maquette, l’ingénieur met sa structure, le thermicien ses tuyaux, l’acousticie­n travaille sur le bruit et tout le monde intervient sur un seul document, alors qu’auparavant, chacun oeuvrait dans son coin. Nous allons donc faire ce bâtiment-là en BIM. Toutes les équipes vont se retrouver sur un seul plateau et travailler sur un seul modèle. Il y a une économie d’énergie, un vrai contrôle de ce qui se passe, et surtout on ne découvre pas au final que la poutre sort au milieu du hall, on la voit tout de suite. Et à la fin, on appuie sur le bouton et on est capables d’avoir les bonnes surfaces. Le coût du bâtiment est donc contrôlé en permanence et il n’y a jamais de mauvaises surprises, car il faut être tout de suite juste. Mais nous travaillon­s aussi sur de petites maquettes en vraie mousse sur des morceaux de bâtiment. Un moment où je commence à matérialis­er les images, où je suis plus rassuré sur la bonne proportion quand je vois la maquette car on visualise différemme­nt. En outre, aujourd’hui, le print 3D est très répandu : à partir du modèle, la machine imprime l’objet et on le voit tout de suite. C’est une technologi­e un peu coûteuse qu’on utilise depuis 10 ans, mais ça sort exactement le modèle 3D. Nous avons donc plusieurs façons d’approcher la maquette, mais l’objet physique reste incontourn­able. Et quoi qu’on en dise, je pense que souvent, c’est ça qui fait la différence entre l’idée, le croquis, l’image. Dès qu’on a l’objet physique, on se dit : Ah ! cela se matérialis­e.

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