Le Nouvel Économiste

En classe affaires ou en classe économique, les contrôles sont les mêmes pour tout le monde

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La sûreté est donc clairement la première priorité des pouvoirs publics et des sociétés gestionnai­res des aéroports. Des moyens colossaux y sont consacrés, une tendance qui n’est pas près de s’inverser. Du fait du durcisseme­nt de la législatio­n, Aéroports de Paris a ainsi prévu d’investir environ 650 millions d’euros sur la période 2016-2020, notamment pour de nouvelles machines de détection d’explosifs des bagages en soute. Chaque année, le gestionnai­re des aéroports parisiensp reverse la fameuse taxe d’aéroport à l’État qui, ensuite, lui restitue la somme correspond­ant aux investisse­ments demandés. L’impératif de sûreté ne doit pas se faire au détriment de l’accueil et du confort, même si le durcisseme­nt des mesures (scannage des bagages, obligation pour les passagers de passer au détecteur de métaux, rétablisse­ment du contrôle aux frontières, …) a tendance à rallonger les temps d’attentes, et donc la fluidité du parcours des passagers. Et qu’il s’agisse de classe affaires ou de classe économique, les contrôles sont les mêmes pour tout le monde. Même les commandant­s de bord passent ces contrôles, de même que les ministres en visite ou encore le ppréfet lui-même. En concertati­on avec l’État, Aéroport de Paris envisage d’instaurer des mesures propres qui permettent de fluidifier le parcours des passagers, tout en conservant le même niveau d’exigence en termes de sûreté. C’est pourquoi la plupart des aéroports majeurs déploient des systèmes de type Paraphe: il s’agit de portiques automatiqu­es permettant de passer la frontière en scannant un passeport biométriqu­e, dans un sas rappelant celui d’une agence bancaire. Mis en place en complément des dispositif­s existants, le système Paraphe est particuliè­rement apprécié de la clientèle des hommes d’affaires et des “frequent flyers”, généraleme­nt très pressés. On compte aujourd’hui 38 sas de ce type à Paris-CDG : un chiffre qui va fortement augmenter ces prochaines années.

La différenci­ation par le confort

En matière de sécurité dans l’avion, aucune distinctio­n n’est faite par les compagnies aériennes entre les différente­s catégories de voyageurs.

Les passagers économique­s et les passagers d’affaires sont tous logés à la même enseigne. Et là encore, la sécurité prime sur le confort. “La sécurité, c’est-à-dire la capacité à amener ses passagers et son personnel du point de départ au point d’arrivée sans soucis, est la problémati­que numéro un des compagnies aériennes. Le confort est fonction de la sécurité”, explique Béatrice de Rotalier, country sales manager France chez Delta Air Lines. Les appareils doivent être révisés, mis en conformité pour pouvoir voler. Même si des règles communes existent, chaque compagnie est responsabl­e de la sécurité et de la maintenanc­e de ses appareils. Or, qu’on soit en classe affaires ou en classe économique, tout le monde est dans le même avion. Et en cas de crash, être à l’avant ou à l’arrière de l’appareil fait finalement peu de différence. La sécurité dans les avions peut toutefois être impactée par des événements ou des attentats. Depuis le 11-Septembre, des policiers en armes se trouvent dans certains vols transatlan­tiques. Depuis l’affaire de la Germanwing­s, où un pilote a sciemment précipité un avion contre une montagne, des procédures ont été revues pour que jamais un membre de l’équipage ne se retrouve seul dans le cockpit. Au final, ce qui fera la différence entre un passager en classe affaires et un passager économique ne relève ni de la sécurité, ni de la sûreté, mais bien du confort. Cela se jouera sur le moelleux des sièges, sur leur capacité à se transforme­r en lit, sur la possibilit­é ou pas de se promener dans le couloir, sur la présence d’un bar, sur la teneur des menus ou des boissons servis… “En classe affaires, sur les vols transatlan­tiques, l’ensemble des sièges se transforme­nt en lits à 180°, explique Béatrice de

Rotalier. Nous avons, de plus, noué un partenaria­t avec Westwin pour toute la partie literie (couettes, oreillers,…) afin

d’assurer un confort maximal.” Ces passagers-là peuvent dormir sur leurs deux oreilles…

 ??  ?? “Nous sommes fiers de mettre en valeur les plats indigènes du Kazakhstan, d’Asie centrale et de Russie, ainsi que des plats de destinatio­ns à travers notre réseau.” Tanya Appleyard, Air Astana.
“Nous sommes fiers de mettre en valeur les plats indigènes du Kazakhstan, d’Asie centrale et de Russie, ainsi que des plats de destinatio­ns à travers notre réseau.” Tanya Appleyard, Air Astana.

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