VIII. Ses ppremières campagnespg ; ses études. Précis de sa vie
Il perdit son père à quatre ans. À douze, il pprononçaç en ppublic l’élogeg funèbre de son aïeule Julie. À seize, il prit la robe virile, et reçut des récompenses militaires dans le triomphe de César sur les Africains, quoique son âge l’exemptât du service. Bientôt après son oncle partit pourp aller combattre les fils de Cn. Pompée en Espagne. À peine relevé d’une maladie grave et sauvé d’un naufrage, Auguste l’y suivit avec une faible escorte, à travers des chemins infestés d’ennemis ; et le caractère qu’il annonçait déjà lui mérita hautement l’approbation de César pour l’habileté avec laquelle il avait accompli ce trajet. Après la soumission de l’Espagne, César préparait une expédition contre les Daces et contre les Parthes. Auguste fut envoyé en avant à Apollonie, où il se livra à l’étude. C’est là qu’il apprit la mort du dictateur qui le nommait son héritier. Après une longue hésitation, il voulut appeler à lui des légions voisines ; mais il rejeta ce parti comme téméraire et prématuré. Cependant il revint à Rome, et se porta pour héritier de César, malgré les irrésolutions de sa mère et les vives remontrances de son beau- père Marcius Philippus, homme consulaire. Ayant ensuite levé des armées, il gouverna la république d’abord avec le concours d’Antoine et de Lépide, puis avec celui d’Antoine seul pendant près de douze années ; et enfin il en fut souverain unique pendant quarante-quatre ans.