Les économistes au secours du capital-risque français
Trois économistes, Marie Ekeland, Augustin Taillandier et le prix Nobel d’économie Jean Tirole, proposent de “renforcer” le capital-risque français dans une note du conseil d’analyse économique (CAE), disponible en ligne sur son site Internet. Les auteurs font le constat que le crédit bancaire n’est pas adapté au “financement de l’innovation et des start-up, qui ne peuvent pas gérer des échéances de remboursement fixes”. L’émergence des fabuleuses “licornes”, ces start-up valorisées plus d’un milliard de dollars comme Blablacar, repose donc sur une “industrie dynamique du capitalrisque” en France. Parmi les problèmes identifiés : le pays souffre d’un manque de business angels. Mais ce n’est pas tout : les performances affichées des fonds de capital-risque français sont inférieures à la moyenne européenne, ce qui provoque une faible appétence des capitaux privés étrangers pour le capital-risque français. Les solutions proposées vont quant à elles principalement dans le sens d’une réforme de la fiscalité. Le
“parcours fiscal entrepreneurial” doit
notamment inciter “au réinvestissement des plus-values générées dans l’écosystème”. Un argument de plus en faveur de la création du compte investisseur-entrepreneur, longtemps dans l’actualité, un temps repêché ppar Emmanuel Macron lorsqu’il était ministre del’Éconop mie, qui devrait voir le jour prochainement sous la forme du compte “PME innovation”. Le texte, qui a déçu les entrepreneurs engagés dans cette réforme, comme l’association France Digitale, sera débattu ce mois-ci à l’Assemblée nationale.
Les performances des fonds
de capital-risque français sont inférieures à la moyenne
européenne