FCPES, l’épargne salariale éthique et solidaire
Toutes les entreprises offrant un PEE – plan d’épargne entreprise – à leurs salariés doivent proposer un fonds solidaire. Mais comment évaluer celui-ci ?
De plus en plus de salariés ont désormais la possibilité d’épargner de façon solidaire via leur épargne d’entreprise, ce qui leur permet notamment de bénéficier d’un cadre fiscal avantageux. Reste ensuite pour eux à faire leur choix dans la gamme de produits financiers proposés en la matière, tant en termes d’objectifs solidaires que de critères financiers.
L’épargne salariale est aujourd’hui accessible à toutes les entreprises quelle que soit leur taille, la nature de leur activité ou leur forme juridique, dès lors qu’elles comptent au moins un salarié, non mandataire social. Dans le détail, “tous les salariés ayant une ancienneté supérieure ou égale à trois mois peuvent en
bénéficier”, précise Olivier de Fontenay, directeur général d’Eres. Compte tenu de son cadre fiscal particulièrement attractif, les encours de l’épargne salariale n’ont cessé de grossir ces dernières années, qu’il s’agisse d’un plan d’épargne d’entreprise (PEE) ou d’un plan d’épargne retraite collectif (Perco). Il faut
dire que
“l’épargne investie sur un PEE ou un Perco est exonérée d’impôt sur le revenu”,
ajoute celui-ci. Du coup, les encours de l’épargne salariale ont ainsi atteint 130,4 milliards d’euros au 30 juin dernier, en hausse de 11 % sur un an, d’après les derniers chiffres publiés par l’Association française de la gestion financière (AFG). Dans le détail, ce sont notamment les fonds solidaires, plébiscités par les salariés, qui tirent leur épingle du jeu : ces derniers représentent désormais 7,2 milliards d’euros du total des actifs gérés, soit une progression impressionnante de +30 % sur les douze derniers mois.
Une offre solidaire obligatoire
Les liquidités disponibles sur ces deux produits d’épargne salariale peuvent être investies sur toute une gamme de fonds communs de placement d’entreprise (FCPE) proposée aux salariés. Gérés par une société de gestion sélectionnée par l’entreprise, ces FCPE couvrent en général les principales classes d’actifs, à savoir principalement les marchés actions et obligataires. Aujourd’hui, cinq mastodontes français de l’industrie de l’asset management se taillent part du lion sur ce marché, d’après une étude réalisée par Eres : Amundi, Natixis AM, BNP Paribas IP, CM-CIC AM et Axa IM. Il faut dire que la gestion des FCPE est strictement encadrée dans l’Hexagone. En effet, ce type de fonds a la particularité d’être soumis au contrôle d’un conseil de surveillance paritaire, constitué de représentants des
Les fonds solidaires, plébiscités par les salariés, tirent leur épingle du jeu : ces derniers représentent désormais 7,2 milliards d’euros du total des actifs gérés, soit une progression impressionnante de +30 % sur les douze derniers mois