Solutions de paiement, plutôt carte ou wallet ?
La concurrence fait rage avec l’arrivée d’applications mobiles lancées à la fois par des constructeurs (telles qu’Apple Pay, Google Pay, Samsung Pay), des opérateurs de téléphonie (Orange Cash), des banques (Paylib) ou encore d’acteurs mixtes (Lyf Pay)
Pay, Google Pay, Samsung Pay), des opérateurs de téléphonie (Orange Cash), des banques (Paylib)y) ou encore d’acteurs mixtes (Lyf Pay). À tel point que les experts ont bien du mal à prédire quelles solutions gagneront le combat. “Les wallets qui vont mourir sont ceux qui ne feront pas assez de volume et qui n’auront pas réussi à faire adhérer les commerçants et les consommateurs, car il est nécessaire de jouer sur les deux terrains pour survivre”, avance Anton Bielakoff. Avec ces wallets, qui permettent de combiner les fonctions de paiement, de fidélité et l’utilisation de la cagnotte, plus besoin de sortir sa carte, juste de biper son téléphone à un terminal. Utilisables à la fois pour des paiements de proximité ou sur des sites de e-commerce, l’expérience client s’en trouve améliorée, un point déterminant pour la fidélisation, tout en réduisant le temps de passage en caisse. Mais
ils permettent aussi, comme l’indique Frédéric Lecerf, directeur
général délégué de Lyf Pay, “d’enrichir sa transaction avec des données anonymisées pour agir, dans un second temps, sur la dynamique commerciale”. “Ces wallets permettent aussi aux commerçants de réaliser des économies sur la gestion du cash et notamment sur le comptage de la caisse, la conservation et le transport des espèces à la banque”, note Romain Godard, associé à l’entité de conseil en stratégie de PwC, Strategy&. Pour Martina Weimert, partner au sein du cabinet Oliver Wyman, nul doute que l’on s’achemine
vers des wallets “qui vont intégrer plus de valeur ajoutée et de moyens de paiements, en allant vers de l’instant paiement ou la gestion de la fidélité”. Romain Godard rappelle que l’on devrait passer de 2 à 4 milliards de coupons virtuels en 2022, “ce qui fait aussi moins de cartes perdues et de papier à gérer
pour les commerçants”. Ces données deviennent même, pour certains, un enjeu de souveraineté. C’est pourquoi de grands acteurs comme BNP, Crédit Mutuel, Auchan et Carrefour ont choisi de se réunir pour proposer une solution collaborative, Lyf Pay, afin que les données recueillies ne tombent pas dans l’escarcelle de grands acteurs comme Google ou Alipay.
Vers l’ajoutj de la biométrie ou des QR codes ?
Mais pour se déployer et convaincre face à la carte bleue, très ancrée dans les moeurs, ces nouvelles solutions devront répondre à des attentes de sécurité et de fluidité. Plus question pour l’utilisateur de devoir entrer l’ensemble de ses données à chaque transaction, voire même de saisir un code. Certaines applications proposent de générer un QRCode à scanner pour payer le commerçant.
“L’avantage, c’est que le QRCode est lisible par la plupart des lecteurs, y compris dans les pays en voie de développement”, précise Anton Bielakoff, à Lyra Network. Mais l’Europe a plutôt choisi la voie de la biométrie pour améliorer l’expérience des utilisateurs, en utilisant la transmission NFC, déjà intégré sur la moitié des terminaux de paiements. Apple ou Samsung Pay proposent ainsi de valider les transactions avec une empreinte digitale, et la marque à la pomme est même allée jusqu’à embarquer la reconnaissance faciale au sein de son iPhone X. D’autres solutions, comme la reconnaissance de l’iris ou de la voix, seraient également envisageables.
“Avec l’essor des wearables [objets prêt-à-porter connectés, ndlr], on aura accès d’ici 2021 à une dizaine de sources de biométrie qui s’adapteront aux cas d’usage. Si l’on est en voiture, on utilisera plutôt sa voix pour régler le péage”, estime Xavier Lardunat, manager marketing chez Gemalto. MasterCard a lui-même demandé
MasterCard a lui-même demandé à ses partenaires bancaires de s’engager à proposer au moins une fonction d’identification biométrique à leurs clients