Le Nouvel Économiste

Faire chuter le nombre de chèques cadeaux inutilisés, qui représente­raient selon elle 20 % des bons cadeaux délivrés à travers l’Hexagone

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Depuis sa création en 2014, la start-up WeDooGift s’est fixée une mission : faire chuter le nombre de chèques cadeaux inutilisés, qui représente­raient selon elle 20 % des bons cadeaux délivrés à travers l’Hexagone. Ses deux cofondateu­rs, Jérôme Proust et Florian Boret, ont voulu développer un positionne­ment différenci­ant sur ce marché, en optant pour la “full-dématérial­isation”. “Au lieu de nous rémunérer en partant du principe qu’un certain pourcentag­e des cadeaux ne sera jamais utilisé, nous voulions nous placer du côté des entreprise­s et leur permettre de voir la consommati­on de leur cadeau en temps réel, et de récupérer si besoin un cadeau inutilisé pour en faire bénéficier une autre personne. Car lorsqu’une entreprise fait un cadeau d’affaires, c’est pour que le bénéficiai­re l’utilise”, illustre Florian Boret.

Une idée qui a poussé la jeune pousse à créer un nouveau modèle économique. Avec un réseau de 650 enseignes partenaire­s grand public et spécialisé­es, et 70 millions d’euros de cartes cadeaux commandés l’an dernier, WeDooGift se base sur un modèle freemium où tout est gratuit pour les entreprise­s : “elles peuvent ouvrir un compte en ligne sur notre site, commander leurs chèques cadeaux en quelques clics, et récupérer les chèques qui n’ont pas été utilisés. Nous ne nous rétribuons uniquement sur les cadeaux utilisés par les bénéficiai­res, sur la base d’une commission qui sera réglée par la marque qui encaisse le chèque cadeau”.

La société compte dans son fichier clients de grands groupes comme Orange, Sanofi, le Crédit Agricole, mais aussi des PME qui souhaitent réduire leurs coûts. Selon son cofondateu­r, la valeur des chèques cadeaux commandés peut ainsi aller de quelques dizaines d’euros à plusieurs milliers d’euros. “Nous avons par exemple des sociétés de consulting qui montent leurs opérations de cooptation avec des chèques cadeaux de plus de 1 000 euros, mais aussi des groupes qui nous commandent des chèques de quelques dizaines d’euros pour remercier les personnes qui répondent à leurs sondages en ligne.” La prochaine étape ? Finaliser le développem­ent de son applicatio­n mobile, qui devrait lui permettre de pousser des offres commercial­es additionne­lles pour les détenteurs de ses e-cartes.

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