Certaines entreprises ont encore la crainte de perdre le contact humain qui se tisse lors de la remise d’un cadeau en mains propres
Si le secteur semble prometteur, les e-cartes et e-coffrets ne devraient pas pour autant remplacer complètement la remise d’un objet en mains propres. “Nous ne sommes pas encore dans une philosophie 100 % digitale, car la valeur émotionnelle du cadeau reste une donnée importante dans le BtoB. L’objectif est plutôt d’offrir un maximum de choix et de solutions”,
concède Stéphanie Noyer, directrice de l’agence Muse. Même tendance pour Olivier Desfours, directeur BtoB pour Wonderbox, qui note que certaines entreprises font même le choix de remettre encore un support physique au destinataire d’une e-carte, en plus de l’e-mail où se trouve le code
d’activation. “On n’est pas encore dans le tout digital. Remettre un support physique permet encore de créer du lien”, justifie-t-il. “La dématérialisation peut plaire aux nouvelles générations, mais certains ont encore la crainte de perdre le contact humain qui se tisse lors de la remise d’un cadeau en mains propres. C’est pourquoi l’on développe aussi des options de personnalisation”, affirme Julie Balle, chef de produit Incentive chez Illicado. La plupart des acteurs du marché proposent l’envoi d’e-mails personnalisés comprenant le nom et prénom du bénéficiaire, ainsi qu’un message de remerciements comportant le logo de l’entreprise qui offre le cadeau. “Le destinataire du cadeau en ligne doit se sentir autant valorisé que s’il avait reçu directement un objet”, note Julie Balle.
Pour améliorer l’expérience client, les opérateurs du marché travaillent aussi au déploiement d’applications mobiles qui permettront aux utilisateurs d’accéder à des informations comme leur solde restant. Chez Relais & Châteaux, une application mobile permet déjà de commander les coffrets cadeaux et de visualiser la date limite d’utilisation de son offre. “Mais nous avons choisi de ne pas proposer la réservation de nuitées directement à travers l’application, car nous pensons que l’expérience client commence dès l’accueil qui est réservé au client”, souligne Alexandre Escolle.