Le rendement des fonds euros des contrats d’assurancevie est ressorti en moyenne à 1,8 % en 2017
D’après la Fédération française de l’assurance (FFA), le rendement des fonds euros des contrats d’assurance vie est ressorti en moyenne à 1,8 % en 2017, soit un rendement quasiment identique par rapport à celui de 2016 (1,90 %). Alors comment expliquer cette prouesse des assureurs compte tenu des très faibles rendements actuels offerts par les marchés obligataires sur lesquels ils sont majoritairement investis ? Tout d’abord, il faut savoir que même si la collecte nette de l’assurance-vie a été positive l’an dernier, dans le détail, les versements des épargnants ont été réalisés sur les supports en unités de compte et non sur les fonds en euros, qui ont de leur côté enregistré un mouvement de décollecte, d’après la FFA. Or, qui dit moins de capitaux à investir à des taux obligataires très faibles – inférieurs aux rendements du portefeuille financier des sociétés d’assurance – dit moins d’effet dilutif sur la performance, ce qui est de nature à soutenir le rendement final perçu par les particuliers. Autre explication : les taux d’intérêt ont connu l’an dernier une légère remontée. Ainsi, le taux moyen des emprunts de l’État français (TME), qui constitue généralement le socle des supports en euros gérés par les assureurs, est passé de 0,5 % en 2016 à 0,8 % en 2017. Et même si cette hausse reste symbolique, elle est toutefois de nature à soutenir à la marge les rendements servis aux épargnants. Enfin, ne perdons pas de vue que “les compagnies d’assurances accordent un poids de plus en plus important aux actions et à l’immobilier dans leurs portefeuilles”, précise Jean Berthon, président de l’association Gaipare. Or, la bourse s’est plutôt bien tenue l’an dernier, tout comme les investissements dans la pierre qui offrent généralement une rémunération plus attractive que le TME, ce qui leur permet de combler l’érosion des rendements générés par leur poche obligataire. Pourtant, rappelons que le régulateur, en l’occurrence l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), a exprimé à plusieurs reprises ces dernières années son souhait de voir les assureurs baisser significativement les rendements de leurs fonds en euros afin de prendre en compte la persistance de l’environnement actuel de taux bas.