Certains acheteurs sont prêts à payer pour éviter la publicité d’une vente publique
commissaires-priseurs, qui permet de vendre un objet d’art sans passer par une vente aux enchères publiques. Cette pratique était jusque-là réservée uniquement aux marchands d’art, antiquaires et galeristes. Cette loi a également permis l’émergence sur Internet de sites de ventes privées, comme Expertissim ou lotprivé pour le marché de l’art. “Les maisons de ventes ne poussent pas vers les ventes privées, appelées aussi de gré à gré, en raison de l’effet vertueux de la vente publique: les ventes publiques permettent d’attirer une clientèle de vendeurs et d’acheteurs”, explique Francis Briest, président du conseil de surveillance d’Artcurial, qui déclare que 5 à 15 % des ventes de sa société se font de gré à gré. “En revanche, lorsque l’on sait que seul un ou deux acheteurs au maximum seront intéressés par une oeuvre d’art, nous organisons une vente de gré à gré”, précise ce dernier. Et d’ajouter : “Les ventes privées permettent de faire des découvertes dans l’intimité. Les personnes intéressées seront traitées de manière beaucoup plus sophistiquée. Par ailleurs, certains acheteurs sont prêts à payer pour éviter la publicité d’une vente publique”. Selon le dernier rapport du Conseil des ventes volontaires (CVV), les ventes de gré à gré ont représenté 10 % du volume des ventes des OVV en 2017 et concernent à 62 % l’art et les objets de collection. Cinquante-neuf opérateurs de ventes publiques ont déclaré avoir réalisé des ventes de gré à gré en 2017 pour un montant de 82,5 millions d’euros.