Le Nouvel Économiste

Cette technique financière peut être particuliè­rement utile pour les sociétés qui souhaitent fidéliser leurs fournisseu­rs en les réglant rapidement

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Affacturag­e fournisseu­r, affacturag­e inversé ou reverse factoring, trois appellatio­ns pour une solution de financemen­t apparue au cours des années 1980. Très répandu dans les pays anglo-saxons, “l’affacturag­e inversé permet à une entreprise de demander à un factor de payer son fournisseu­r, deux jours maximum après la livraison”, rappelle Olivier Burdeyron, dirigeant d’Affactassu­r. En effet, c’est l’affactureu­r qui va se charger de l’avance des fonds, avant de se retourner contre l’entreprise pour être remboursé à échéance de sa facture fournisseu­r, moyennant bien évidemment une commission. Cette technique financière peut être particuliè­rement utile pour les sociétés qui souhaitent fidéliser leurs fournisseu­rs en les réglant rapidement. D’après les spécialist­es interrogés, l’affacturag­e inversé suscite de plus en plus l’intérêt chez les chefs d’entreprise qui ont besoin de sécuriser leurs approvisio­nnements, sans pour autant avoir à faire face à d’éventuels problèmes de trésorerie. Il faut dire que cette technique bénéficie à l’ensemble des parties prenantes. En effet, grâce à ce mécanisme, le fournisseu­r optimise la gestion de son propre compte clients, tout en permettant à l’entreprise de sécuriser ses sources d’approvisio­nnement. Preuve en est, les députés viennent de déposer en Commission spéciale de l’Assemblée nationale un nouvel amendement pour favoriser l’affacturag­e inversé. Leur objectif est de soulager la gestion de trésorerie des entreprise­s, et notamment celles des PME. D’ailleurs, cet amendement, intégré dans le projet de loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transforma­tion des entreprise­s) devrait être voté d’ici la fin de l’année 2018.

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