“L’OPCI s’est développé dans l’optique d’offrir des unités de compte en immobilier pour tout type de clientèle, et notamment celle qui est relativement frileuse sur le risque”
Même s’ils appartiennent à la même catégorie des placements pierrepapier, les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) et les organismes de placement collectif immobilier (OPCI) présentent un certain nombre de différences. En matière de composition du capital, les OPCI comptent à la fois des actifs immobiliers, des valeurs mobilières et des liquidités, tandis que les SCPI investissent quasi intégralement dans la pierre. Cela rend les OPCI intrinsèquement plus liquides. “L’OPCI grand public investit dans l’immobilier direct mais également dans des foncières cotées et des obligations foncières. Il conserve par ailleurs, réglementairement, une poche de liquidité. Cette mixité permet de jouer sur différents tableaux, le marché immobilier et les marchés financiers, qui ne sont pas forcément corrélés”, explique Cyril de Francqueville, directeur général délégué de BNP Paribas REIM France. “Notre OPCI grand public est très majoritairement placé en unités de compte dans des contrats d’assurance-vie de notre groupe”, précise-til. C’est en effet le principal mode d’acquisition des parts d’OPCI, même s’il est également possible d’en acheter via un compte-titres. Les modes d’acquisition des parts de SCPI sont quant à eux plus variés, puisqu’il est possible d’en acheter en direct, à comptant ou à crédit, en démembrement de propriété ou via une assurancevie. Toutefois, “les assureurs privilégient aujourd’hui les OPCI aux SCPI puisque les premiers ne génèrent pas de risque de liquidité”, observe Julien Guillemet, responsable de la gestion des fonds Grand Public chez Swiss Life REIM France. “L’OPCI s’est d’ailleurs développé dans l’optique d’offrir des unités de compte en immobilier pour tout type de clientèle, et notamment celle qui est relativement frileuse sur le risque”, rappelle-t-il. Le montant moyen investi dans un OPCI est généralement inférieur au ticket moyen en SCPI. Au final, “même s’ils répondent à des objectifs d’épargne assez différents, ces deux placements pierrepapier ne sont pas du tout incompatibles”, juge Cyril de Francqueville.