Pour une entreprise internationale qui recherche un consultant, cela permet de passer outre les mesures protectrices assurées par le statut de salarié en France
Une alternative au portage salarial a émergé dans le sud de la France, porté par Josette Londé, présidente de l’Union nationale des entreprises de portage spécialisé : le portage entrepreneurial. Pour l’entrepreneuse, il y a moins d’intérêt à rechercher la sécurité du salariat depuis que les différentes réformes du travail l’ont détricotée. “Il n’y a aucune contrainte et aucune restriction dans le portage entrepreneurial. Il consiste à établir deux contrats : l’un entre l’indépendant et son client, et le second entre l’indépendant et la société de portage qu’il mandate pour s’occuper de l’administratif”, explique-t-elle. Tandis que les réglementations en vigueur pour les entrepreneurs (auto-entrepreneurs notamment) ont évolué rapidement, des sociétés de portage entrepreneurial proposent d’établir un bulletin de paie à l’entrepreneur tout en remplissant pour lui les obligations de déclarations auprès de l’Urssaf notamment. Il ne s’agit pas ici de salariat. Dans ce cas de figure, tout reste au nom de l’entrepreneur. “Aucune loi supplémentaire n’est nécessaire puisqu’il s’agit d’un mandat.” Autrement dit, le mandataire opère au nom du mandant, en son nom. Pour une entreprise internationale qui recherche un consultant, cela permet de passer outre les mesures protectrices assurées par le statut de salarié en France. “Le portage entrepreneurial n’est pas là pour protéger le salarié mais pour protéger l’entreprise. C’est un état d’esprit différent”, conclut Josette Londé. Les frais de gestion pour ce montage seraient d’environ 10 %.