Les montants investis dans l’immobilier logistique ont atteint un record historique de 3,4 milliards d’euros, soit une progression de plus de 50 % sur un an
D’après une étude publiée par Cushman & Wakefield, les montants investis dans l’immobilier logistique se sont très nettement accélérés en 2017, atteignant un record historique de 3,4 milliards d’euros, soit une progression de plus de 50 % sur un an. Compte tenu de l’environnement actuel de taux d’intérêt très bas, les investisseurs sont à la recherche d’actifs en mesure d’être encore capables de générer un rendement attractif. Or, c’est le cas de l’immobilier logistique. Du coup, il s’ensuit une vive compétition pour les biens de grande qualité, ce qui tire leur prix vers le haut. Conséquence directe : avec des prix orientés à la hausse et des loyers ne suivant pas forcément le même rythme de progression, “les taux de rendement continuent à se compresser”, indique Franck Poizat, directeur investissement chez BNP Paribas Real Estate. Et malgré une baisse continue de ces rendements qui tournent désormais autour de 4,5 % dans les principaux hubs logistiques d’Europe de l’Ouest, l’actif logistique attire toujours autant les investisseurs, comme le démontre la cession de grands portefeuilles dont Logicor, spécialiste des parcs logistiques et des entrepôts, au fonds souverain chinois China Investment Corporation (CIC) pour 12,25 milliards d’euros l’an dernier. Il faut dire que les niveaux de rentabilité affichés peuvent être nettement accrus en ayant recours à l’effet de levier de l’endettement. Ainsi, pour une opération financée à parts égales entre des fonds propres et de la dette, le rendement se retrouve mécaniquement doublé. Dès lors, on comprend tout l’intérêt des investisseurs à se positionner sur ce type d’actifs immobiliers.