Le Nouvel Économiste

Le taux figurant sur un contrat d’assurance emprunteur peut varier du simple au double en fonction de l’établissem­ent prêteur et de la destinatio­n du bien acquis

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Aucune loi ne la prévoyant, la souscripti­on d’une assurance emprunteur n’est en théorie pas obligatoir­e. Mais elle l’est dans les faits. Sauf cas réellement exceptionn­els, les établissem­ents bancaires conditionn­ent en effet la délivrance d’un prêt immobilier à la signature préalable d’un contrat de ce type. La raison ? Ils sont ainsi protégés contre le risque de défaut de paiement de leurs emprunteur­s. Néanmoins, l’étendue des garanties demandées dépendra de la politique commercial­e pratiquée par l’organisme prêteur, mais surtout de la destinatio­n du bien pour lequel le prêt a été consenti.

Si l’achat concerne un bien locatif, les garanties exigées seront relativeme­nt limitées dans la mesure où la banque considère que le montant des loyers pourra couvrir les mensualité­s du crédit en cas de défaillanc­e de l’emprunteur. S’il s’agit d’une résidence principale ou d’une résidence secondaire, les garanties réclamées seront naturellem­ent plus importante­s. D’une manière générale, elles concernent le décès, l’incapacité, la perte totale et irréversib­le d’autonomie (PTIA en langage technique), l’invalidité permanente totale (IPT) ainsi que les arrêts de travail, avec généraleme­nt une franchise de quelques semaines. Certains établissem­ents y ajouteront des garanties contre l’invalidité permanente partielle (IPP) et contre certaines maladies, les maladies du dos et les maladies psychiatri­ques notamment. À noter que, très onéreuses, les garanties contre la perte d’emploi sont rarement exigées.

C’est ainsi que le taux d’un contrat d’assurance emprunteur varie du simple au double en fonction de l’établissem­ent prêteur et de la destinatio­n du bien acquis.

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