Les dirigeants d’entreprise sont plus nombreux aujourd’hui à penser que l’embauche d’une personne handicapée est facile (45 % en 2018 contre 25 % en 2008)
Pour près de la moitié des dirigeants d’entreprise (46 %), l’insertion et l’emploi des personnes handicapées sont d’abord perçus comme une difficulté. 27 % estiment que c’est une charge supplémentaire dans l’organisation de l’entreprise et 17 % la ressentent comme une obligation sociale imposée par la loi. Seul point positif, 34 % d’entre eux la vivent comme une opportunité de s’ouvrir à de nouveaux profils. Ces résultats sont issus du baromètre Agefiph Ifop de novembre 2018.
In fine, 63 % des dirigeants considèrent l’embauche de personnes handicapées comme difficile, ce d’autant plus dans les petites entreprises et dans les zones rurales. Les dirigeants d’entreprise sont néanmoins plus nombreux aujourd’hui à penser que c’est facile (45 % en 2018 contre 25 % en 2008), et 85 % des dirigeants d’entreprises d’au moins 20 salariés sont prêts à en embaucher davantage. Interrogés sur la facilité d’intégration dans l’entreprise en fonction de la nature du handicap, les dirigeants estiment qu’il est plus facile de s’intégrer dans l’entreprise en cas de maladie invalidante – cancer, sclérose en plaques, asthme… L’intégration serait selon eux plus difficile en cas de handicap auditif, encore plus en cas de handicap moteur et d’autant plus difficile en cas de handicap visuel, psychique, mental ou en cas de troubles cognitifs. Interrogés également sur les difficultés rencontrées par les salariés handicapés dans l’entreprise, 60 % des chefs d’entreprise jugent que la plus grande d’entre elles concerne l’encadrement d’une équipe, 49 % évoquent la difficulté à accomplir les tâches courantes, presque au même niveau que la progression au sein de la hiérarchie (47 %). S’ajoutent également la difficulté de s’épanouir professionnellement et celle de se faire respecter par les autres salariés.