Cette solution fait encore face à quelques bémols majeurs : la rareté et le coût de ses stations de recharge, ainsi que leur prix et la rareté desdits véhicules
Face à la hausse des taxes des carburants et aux exigences en hausse concernant les rejets de CO2, la solution ne serait-elle pas de se tourner vers l’hydrogène ? Avec des véhicules équipés d’une pile à combustible, capable de transformer l’hydrogène en électricité, cette piste demeure encore assez rare sur le marché français. Le principal constructeur positionné sur ce segment la marque asiatique Hyundai avec son SUV Nexo, propose une autonomie supérieure à 650 km.
Pour autant, cette solution fait encore face à quelques bémols majeurs : la rareté et le coût de ses stations de recharge (on ne dénombre qu’une vingtaine de stations à travers le pays, dont quatre en région parisienne), ainsi que leur prix et la rareté desdits véhicules. “L’hydrogène est une technologie qui manque encore de maturité, avec un réseau d’infrastructures encore peu développé, comme c’était le cas de l’électrique il y a 5 ou 6 ans”, admet Stéphane Crasnier, pdg du loueur de flottes automobiles Alphabet France. Ce dernier estime toutefois que l’hydrogène est une solution viable pour les entreprises ayant trouvé le bon business model pour s’équiper en matière d’infrastructures. “Aujourd’hui, nous avons mis 17 voitures sur la route, ce qui reste très peu”, confirme le loueur. François Piot, président de l’Observatoire du véhicule d’entreprise (OVE), considère également que l’hydrogène constitue un avenir intéressant, mais “qui présente encore un décalage de 4 à 5 ans d’un point de vue technologique”. “Certains modèles de Hyundai fonctionnent déjà sur ce mode, mais il faut débourser tout de même 77 000 euros, une somme qui n’est pas à la portée de tout le monde.” Sans compter, d’après lui, le manque de stations de recharge à travers l’Hexagone.
“L’avenir de l’hydrogène se fera très probablement à partir de flottes captives, comme c’est déjà le cas pour les taxis Hype au sein de Paris, qui utilisent leur propre station en interne ainsi que celle hébergée au sein des locaux d’Air Liquide. Car on parle cette fois de stations dont le coût peut s’élever à 1 million d’euros”, complète-t-il.