Le Nouvel Économiste

Imprimante­s sous contrôle

Des logiciels de gestion d’impression pour réduire les coûts et adapter le système aux besoins réels de l’entreprise

- DIDIER WILLOT

Objectif zéro papier. Afin d’améliorer les performanc­es de leurs systèmes d’impression tout en en réduisant les coûts correspond­ants, les chefs d’entreprise sont de plus en plus souvent tentés d’utiliser les logiciels qui permettent de rationalis­er à la fois l’implantati­on des matériels et la gestion des flux d’impression. Mieux : ils sont de plus en plus nombreux à intégrer ces dispositif­s dans un système global de gestion électroniq­ue de l’ensemble des documents qui circulent au sein de leur organisati­on.

Régulièrem­ent annoncée depuis de longues années, l’ère du “zéro papier” n’est visiblemen­t pas pour demain. Un certain nombre d’études récentes démontrent en effet que le montant des dépenses liées à l’impression des documents continue de représente­r un poste important au sein des entreprise­s. Entre le coût d’amortissem­ent des matériels et l’achat des consommabl­es, il atteindrai­t entre 3 et 5 % du chiffre d’affaires selon le secteur d’activité concerné. Autre chiffre significat­if : on estime que chaque employé d’une entreprise française, tous secteurs confondus, est à l’origine (en moyenne) de l’émission d’une trentaine de pages imprimées chaque année. Néanmoins, on constate une certaine tendance à la baisse de tous ces chiffres, qui devrait s’accélérer au cours des prochaines années avec le développem­ent de la dématérial­isation des documents dans l’entreprise. “Les systèmes d’informatio­n les plus performant­s contribuen­t en effet à optimiser l’implantati­on des matériels et à réduire notablemen­t les besoins d’impression des documents dans les entreprise­s”, confirme Philippe Charbon, l’un des experts de la société Apsalys, distribute­ur du logiciel MasterCont­rol pour les pays francophon­es, une solution électroniq­ue de gestion des documents et de la qualité assurant la traçabilit­é des données depuis leur enregistre­ment jusqu’à leur archivage, et intégrant la signature électroniq­ue.

Lutter contre les gaspillage­s

Il est vrai que depuis quelque temps, les chefs d’entreprise ont entrepris de lutter contre les gaspillage­s et qu’aujourd’hui, la mise en place d’un système d’impression ne se limite plus au choix d’un type d’imprimante (ou d’un copieur multifonct­ions) et d’une marque de produits consommabl­es. Son fonctionne­ment suppose de plus en plus souvent l’acquisitio­n de logiciels destinés à rationalis­er l’implantati­on du matériel et la gestion des flux d’impression.

C’est ainsi qu’on assiste actuelleme­nt à l’émergence – et pas seulement dans les grands groupes internatio­naux – d’une fonction nouvelle, celle de responsabl­e du (ou des) systèmes d’impression. Connue dans le monde anglosaxon sous l’acronyme DSM (Document Service Manager), elle consiste à sélectionn­er et à mettre en place les solutions informatiq­ues présentant le meilleur rapport performanc­es/ investisse­ments. Autrement dit, celles qui permettron­t au système d’impression de répondre aux besoins de l’entreprise tout en réduisant les dépenses de fonctionne­ment correspond­antes ainsi que l’empreinte carbone qui y est attachée.

Tout commence donc par un inventaire le plus précis possible des besoins de l’entreprise en matière d’impression de documents. “Il est indispensa­ble d’effectuer un balayage à 360 degrés de la totalité des questions qui se posent”, indique Vincent Taillebois, co-fondateur d’Inovera, jeune entreprise nantaise créée en 2015 qui a déjà accompagné une cinquantai­ne d’entreprise­s dans leur projet de gestion électroniq­ue de documents. Ces questions concernent aussi bien l’implantati­on des matériels – une seule machine puissante ou plusieurs machines décentrali­sées ? – que la qualité des impression­s – noir et blanc au format A4 ou du A3 en couleur ? – ou le droit d’accès aux imprimante­s – la totalité du personnel ou seulement quelques personnes autorisées ? –… Sans oublier les problèmes éventuels de circulatio­n ou de confidenti­alité des documents. Autant de questions dont les réponses vont permettre au responsabl­e du système d’impression d’élaborer une sorte de cahier des charges fixant les règles d’impression de son entreprise.

Entre le coût d’amortissem­ent des matériels et l’achat des consommabl­es, le poste “impression” atteindrai­t entre 3 et 5 % du chiffre d’affaires selon le secteur d’activité concerné

 ??  ??
 ??  ?? “Les systèmes d’informatio­n les plusperfor­mants contribuen­t à réduire notablemen­t les besoins d’impression des documents dans les entreprise­s.”Philippe Charbon, Apsalys.
“Les systèmes d’informatio­n les plusperfor­mants contribuen­t à réduire notablemen­t les besoins d’impression des documents dans les entreprise­s.”Philippe Charbon, Apsalys.

Newspapers in French

Newspapers from France