Le Nouvel Économiste

La d.school de Stanford a permis la vulgarisat­ion du design thinking en le proposant à des étudiants non designers mais aussi à des entreprise­s

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L’Institut de design Hasso Plattner à Stanford, plus connu sous le nom de d.school, conserve une grande part de secret. Implantée à l’université de Stanford et fondée par David M. Kelley, l’école se livre peu. “J’utilise le design thinking depuis 1997. À cette période je travaillai­s aux États-Unis. Le design thinking a démarré dans la Silicon Valley avec Don Norman qui a regroupé un ensemble de méthodes et développer l’approche ‘user centered design’. L’entreprise de design américaine IDEO l’a repris en 1991 en l’appelant le ‘IDEO Design Process’, puis en 2004, la d.school de Stanford a permis la vulgarisat­ion de cette approche en la proposant à des étudiants non designers, mais aussi à des entreprise­s”, note Christine Truc Modica, directrice de Fjord France, le studio de design et d’innovation d’Accenture Interactiv­e.

La d.school attire les convoitise­s des grands groupes, des pépites de la Silicon Valley (Google, Apple, etc.) à certains fleurons hexagonaux. C’est le cas notamment de Thales. La démarche design thinking du groupe électroniq­ue français a ainsi démarré dès 2009 via une collaborat­ion de trois ans avec la fameuse université de Stanford. Pour Dalila Madine, créatrice de la French future academy et ancienne élève de Standford, “la richesse et l’esprit créatif de cette école vient du fait que dès sa création et lors de la conception de ses programmes, la multi-disciplina­rité a toujours été au coeur de son enseigneme­nt afin de diffuser l’intérêt du design dans tous les domaines. Ainsi faut-il avoir en tête qu’aux États-Unis, le design est bien plus ancré qu’en France. Certaines entreprise­s outreAtlan­tique (Nike, Airbnb, etc.) ont des CEO designers. D’autres sociétés ont créé des postes de Chief designer officer. C’est le cas notamment de Pepsico, 3M, Hundai…”

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