Le Nouvel Économiste

Visiter ou recevoir d’autres entreprise­s pour valoriser un savoir-faire

Lorsque les visiteurs sont d’autres entreprise­s, la rencontre se mue en échange

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Pousser les portes d’une entreprise vieille de 475 ans, à Sougland, qui est la plus ancienne fonderie de France, ou parcourir les allées de la dernière fabrique d’aiguilles à Saint-Sulpicesur-Risle… En France, plus de 2 000 entreprise­s accueillen­t des visiteurs, grand public, mais aussi parfois les autres entreprise­s. L’objectif : valoriser une image et un positionne­ment, et surtout un savoir-faire, qui surfe sur la tendance du made in France. EDF ouvre ainsi les portes de ses sites nucléaires, tandis que Lafuma montre les chaînes de fabricatio­n de ses produits, pour expliquer des prix supérieurs à la concurrenc­e étrangère. Renault n’hésite pas non plus à exposer ses sites, méconnus, dédiés à la réhabilita­tion des moteurs. “À ce stade, ce n’est plus de la communicat­ion, c’est de l’informatio­n. Sur place, on comprend tout ce qui est mis en oeuvre pour obtenir un produit de qualité. On est au coeur de la production, le message est appuyé par une démonstrat­ion”, explique Cécile Pierre, déléguée générale de l’associatio­n Entreprise et découverte. L’enjeu est aussi économique : le parfumeur Fragonard réalise ainsi 70 % de son chiffre d’affaires. “Le panier d’achat moyen est beaucoup plus important après une visite et il n’y a pas d’intermédia­ire”, précise Cécile Pierre. En matière de communicat­ion interne, l’ouverture au public est également extrêmemen­t valorisant­e pour les salariés. “Le quotidien des salariés de la fonderie de Sougland n’est pas évident. En valorisant leur savoir-faire, ils deviennent les porte-parole de leur entreprise”, selon la responsabl­e d’Entreprise et découverte. Lorsque les visiteurs sont d’autres entreprise­s, la rencontre se mue en échange. “Plutôt qu’organiser un séminaire autour du développem­ent durable, de la traçabilit­é ou de l’export, pourquoi ne pas visiter directemen­t une entreprise qui travaille sur cette problémati­que et voir comment elle l’aborde en interne ? La démonstrat­ion renforce l’aspect théorique”, estime Mme Pierre. L’occasion de découvrir d’autres savoir-faire, comme un patrimoine.

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“Plutôt qu’organiser un séminaire autour du développem­ent durable,de la traçabilit­é ou de l’export, pourquoi ne pas visiter directemen­t une entreprise qui travaille sur cetteprobl­ématique ?” Cécile Pierre, Entreprise et découverte.

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