Les applis en renfort
C’est la force des applications mobiles qui fleurissent sur les stores : permettre à leurs utilisateurs de maximiser le temps passé au contact d’une nouvelle langue, tout en rendant l’apprentissage plus “sexy”
Duolinguo, Busuu mais aussi Babbel ou Mosalingua… Les applications mobiles destinées à l’apprentissage des langues fleurissent dans l’Hexagone. Gratuites ou payantes, elles présentent un intérêt majeur : leur fréquence d’utilisation, puisque la plupart de leurs utilisateurs s’en serviraient plusieurs fois par semaine. Depuis son lancement en 2007, l’application Babbel se voyait elle aussi “comme un complément aux méthodes existantes, pouvant être utilisé en parallèle avec les cours du soir”, explique Kathleen Dessi, responsable des relations publiques. L’un des plus gros challenges de ces nouveaux acteurs est cependant de bâtir une nouvelle forme de pédagogie, adaptée au format digital. “Il a fallu produire de nouveaux contenus car on ne pouvait pas directement prendre le contenu des livres ou des CD-Rom et les mettre en ligne.” Autre signe distinctif : leur durée, qui ne dépasse généralement pas une quinzaine de minutes. “On s’est rendu compte que les gens pouvaient ainsi les utiliser à différents moments de la journée, avant que leur attention ne diminue”, reprend-elle.
C’est justement toute la force des applications mobiles : permettre aux utilisateurs de maximiser le temps passé au contact d’une nouvelle langue, tout en rendant l’apprentissage plus “sexy”. “On comptait auparavant sur le formateur pour tout faire : aujourd’hui, il se focalise sur ce que l’apprenant ne peut pas faire seul, en organisant son travail”, observe Sana Ronda, présidente de la commission langues de la FFP. Pour Mathieu Zamanian, directeur général d’EF Corporate Solutions, ces applications se basent sur le principe de la pédagogie par immersion. “On a tendance à développer de petits modules de 5 à 10 minutes que les gens peuvent compléter dans le métro, avec une notion de gratification lorsqu’une étape est passée, qui s’inspire des jeux.” Pour autant, il reste difficile d’évaluer leur portée précise, puisque les utilisateurs de ces applications indiquent pour la plupart suivre en parallèle des cours du soir.