“L’IA et le big data permettront surtout au credit manager de ne plus se noyer dans une foule de données”
Comment le big data s’apprête-t-il, selon vous, à révolutionner le métier de credit management ?
Cette révolution a déjà commencé. On constate d’ores et déjà une plus grande rapidité dans l’obtention de données commerciales et financières. Une place plus importante est faite au credit manager dans l’entreprise, compte tenu d’un accès privilégié à des données d’horizon très différents. Le big data favorise l’accès à des informations bien plus larges sur l’environnement client et autour du secteur professionnel concerné, avec comme conséquente immédiate une prise de décision très rapide.
Intelligence artificielle et credit management appartiennent-ils encore aux séries télé d’anticipation ?
Il est encore un peu tôt à mon sens pour entrevoir toutes les possibilités de l’IA. Nous pouvons difficilement nous projeter. Pourtant, cela ne veut pas dire que nous négligeons cette question. Nous essayons de prendre les devants. Chaque année, l’association AFDCC organise une journée dite d’innovation. La prochaine se tiendra le 16 avril. Nous pouvons ainsi, autour de différents experts du secteur, appréhender les mutations technologiques impactant désormais le credit management.
N’y a-t-il pas un risque de sur-digitalisation dans la filière ?
Non, bien au contraire, car l’évaluation du risque et la prise de décision qui doit intégrer la stratégie de l’entreprise en matière de prise de parts de marché ou de maintien nécessiteront toujours l’expertise du credit manager. L’IA et le big data permettront surtout à ce dernier de ne plus se noyer dans une foule de données. De faibles montants de décision pourront être automatisés tandis que le credit manager pourra se concentrer sur les portefeuilles client les plus importants.