Quel financement choisir?
Achat en propre, location avec option d’achat ou location longue durée ?
Pour une durée de détention envisagée sur une période de moyen/long terme, l’achat en propre est fiscalement amortissable et vient donc minorer le résultat imposable de sa structure
Quelle entreprise ne cherche pas à optimiser la formule de financement de sa flotte automobile ? Il n’existe pas de solution standard en la matière, et le choix est donc loin d’être facile à trancher entre l’achat, la location avec option d’achat (LOA) ou encore la location longue durée (LLD). Cette dernière formule reste toutefois souvent la plus innovante à travers ses nombreux services associés, notamment au regard de la mobilité multimodale.
Malgré les différentes formules de détention d’une flotte automobile, toutes les entreprises ne disposent pas forcément de leur propre parc de véhicules. C’est notamment le cas des sociétés de taille modeste, qui sont bien souvent amenées à opter pour le remboursement des frais kilométriques de leurs salariés utilisant leur véhicule privé dans le cadre de leur activité professionnelle. Il faut dire que cette solution a l’avantage d’être particulièrement simple à gérer. En effet, il suffit de verser aux employés concernés des indemnités kilométriques généralement fixées en fonction d’un barème, dépendant à la fois de la puissance fiscale du véhicule et du nombre de kilomètres parcourus. Reste pourtant un inconvénient de taille à gérer : les coûts associés à tel choix sont difficilement maîtrisables par le chef d’entreprise, ce qui rend beaucoup plus complexe l’optimisation des dépenses liées aux déplacements professionnels de ses collaborateurs.
La simplicité de l’achat en propre
La première solution consiste tout simplement à acquérir sa propre flotte automobile. L’avantage réside dans la liberté de choisir les marques et les modèles. De plus, si le chef d’entreprise souhaite avoir une liberté totale dans la gestion de ses véhicules, cette option peut être à privilégier car elle peut être source d’économies. En effet, pour une durée de détention envisagée sur une période de moyen/long terme, l’achat en propre est fiscalement amortissable et vient donc minorer le résultat imposable de sa structure. Toutefois, cette formule n’a pas que des avantages, car “l’achat en propre entraîne de facto un alourdissement du bilan comptable de l’entreprise, et en cas d’emprunt, cela diminue la capacité d’endettement de l’entreprise”, précise Xavier Nicolas, responsable marketing & communication de LeasePlan.
Le choix de la LOA
Pour éviter d’alourdir son bilan comptable, il est tout à fait envisageable d’opter pour la solution proposée par le crédit-bail, aussi appelée la location avec d’option d’achat (LOA). En effet, avec un tel montage financier, l’entreprise dispose d’un véhicule durant une durée déterminée
– en général pendant trois à cinq ans – moyennant le paiement d’un loyer, qui représente une charge d’exploitation, là encore déductible fiscalement, ce qui permet de lisser la dépense liée à l’investissement dans le temps. À l’issue de la période de crédit-bail, la société locataire dispose alors de plusieurs possibilités : reconduire la location pour une nouvelle durée, rendre le véhicule ou bien en devenir propriétaire pour un montant prédéfini au moment de la signature du contrat de LOA. C’est la raison il convient de bien négocier les conditions liées à ces différentes options, et ce dès la phase de contractualisation. Par le biais de la location avec d’option d’achat, aucun apport financier n’est demandé à l’entreprise. La LOA permet donc de se constituer une flotte automobile sans alourdir ses états financiers, à la différence d’un achat à crédit par exemple. Cependant, cette formule de financement présente quelques inconvénients. Par exemple, les véhicules proposés dans le cadre d’une LOA sont souvent soumis à un kilométrage défini à l’avance avec l’organisme de financement. Dans l’hypothèse où ce kilométrage est dépassé, des frais supplémentaires seront facturés, venant alourdir la note finale pour l’entreprise. De plus, la LOA engage la société pour une période de temps fixée au départ. Il est donc bien souvent compliqué et coûteux pour l’entreprise de mettre fin à son contrat avant son terme. C’est d’ailleurs ce manque de souplesse de la LOA qui explique le succès rencontré aujourd’hui par la location longue durée (LLD).