La Banque mondiale place l’Hexagone à la 16e place de son classement dans le domaine, juste derrière la Finlande
Malgré une position géographique idéale, la France peine à rendre ses chaînes logistiques attractives. La Banque mondiale place l’Hexagone à la 16e place de son classement dans le domaine, juste derrière la Finlande. Une performance modeste qui n’a pas échappé au gouvernement, qui au printemps a missionné Éric Hémar, à la tête de l’Union TLF et d’ID Logistics, et Patrick Daher, président du groupe éponyme, pour réaliser un rapport sur le sujet afin de proposer des pistes d’amélioration. Le document de 86 pages a été remis au Premier ministre Édouard Philippe mi-septembre. L’immobilier logistique y est bien évidemment traité. Jean-Philippe Labaronne, directeur délégué au pôle supply chain chez TLF et contributeur du rapport, en détaille les préconisations : “trois points ont été soulevés. Concernant les délais, nous préconisons la diminution d’au moins 6 mois des dossiers d’autorisations administratives de construction, pour les rendre équivalents à ceux de l’Europe du Nord. Ensuite, il existe une incertitude en matière de fiscalité foncière ; nous devons développer une fiscalité foncière prévisible, d’un montant comparable à nos voisins européens. Enfin, nous militons pour la création d’espaces dédiés à la logistique”. Un point que soutient Franck Grimonprez, président de Log’s. “Nous sommes favorables à cela depuis 14 ans au sein du Gerif [Groupement d’entreprises régionales d’intérêt fluvial, ndlr] pour le canal Seine-Europe”, explique celui qui n’y voit que des avantages. “Ce serait un vrai moyen de favoriser le report modal, et l’aménagement des infrastructures nécessaires serait plus simple, plutôt que de devoir en réaliser un peu partout”, ajoute-t-il. Du côté de TLF, on est plutôt optimiste sur les chances de voir ces demandes aboutir. “Nous échangeons avec la direction générale des risques sur les délais de construction et avec Bercy sur la fiscalité. Il y a encore beaucoup de travail, mais cela démarre très bien. Demander plus serait indécent, sourit Jean-Philippe Labaronne. Un comité interministériel doit se tenir lors du premier trimestre 2020 pour voir où sont les avancées.”