Le Nouvel Économiste

L’objectif chiffré est une baisse des consommati­ons énergétiqu­es de 40 % en 2030 (50 % en 2040 et 60 % en 2050)

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De plus en plus présentes dans le débat public et les enjeux contempora­ins, les économies d’énergie, et plus largement l’écologie, s’installent dans les entrepôts logistique­s. Voire s’impose. Un décret, dit “tertiaire”, publié durant l’été et entré en vigueur en octobre, rend obligatoir­e la réduction des consommati­ons énergétiqu­es des bâtiments tertiaires. L’objectif chiffré est une baisse de 40 % en 2030 (50 % en 2040 et 60 % en 2050). Il faut dire que ces grands hangars où se stocke et se traite la marchandis­e sont particuliè­rement énergivore­s. L’un des moyens pour mieux contrôler cette consommati­on passe notamment par les maquettes virtuelles appelées Building Informatio­n Modeling (BIM). Un procédé qui nécessite une nouvelle méthode de travail, mais permet de connaître parfaiteme­nt son entrepôt et ses besoins énergétiqu­es. À terme, il offre la possibilit­é d’adapter les locaux, que cela soit pour la chaîne du froid, l’éclairage ou la maintenanc­e par exemple.

Si le BIM commence à s’installer, les acteurs logistique­s ont déjà pris en compte l’enjeu écologique dans leurs projets. Prologis utilise des capteurs pour mesurer sa consommati­on et son impact, tandis qu’une société comme Log’s accorde une attention particuliè­re à l’isolation et l’utilisatio­n de la lumière extérieure par exemple. “La réalisatio­n d’entrepôts verts attractifs revêt également un caractère stratégiqu­e, avec le recours à des équipement­s basse consommati­on pour améliorer in fine le rendement des actifs logistique­s”, note Xerfi dans une étude sur le marché de l’immobilier logistique publiée en juillet 2018.

Au-delà de l’intérêt économique et écologique, les entreprise­s étaient prévenues des attentes gouverneme­ntales. Le décret tertiaire ne vient en effet que détailler les obligation­s prévues dans la loi Grenelle 2 de 2010 et complétées par la loi Elan de novembre 2018. Un premier décret avait été retoqué en 2017 par le Conseil d’État car il ne laissait que trois ans aux différents acteurs pour se mettre en conformité. Cette fois ils ont 10 ans et semblent déjà avoir pris les devants.

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