Le Nouvel Économiste

Ces “joueurs” misent sur une innovation majeure : une tarificati­on la plus basse possible ainsi qu’un accompagne­ment renforcé de leur clientèle

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D’après un sondage Ipsos/ Assurancev­ie.com mené en avril 2019, le taux de souscripti­on des contrats d’assurance-vie en ligne a grimpé de 5 % à 10 % entre 2017 et 2019. Une bonne nouvelle pour les acteurs de ce marché, qui avaient enregistré en 2018 des résultats dans le vert : 4,65 milliards d’euros d’encours en assurance-vie pour d’ING Direct, près de 5,5 milliards d’euros chacun pour Boursorama Banque et Fortuneo, ou encore 532 millions d’euros pour BforBank… Le courtier en ligne Linxea, qui se positionne comme le 4e acteur du marché en ligne avec 1,5 milliard d’actifs sous gestion, s’est fixé l’objectif de collecter 300 millions d’euros d’ici la fin 2019, et d’atteindre 8 000 à 10 000 nouveaux clients. “Même si ce secteur est en croissance, il ne représente que 6 à 7 % du marché global, encore détenu en grande majorité par les réseaux de distributi­on bancaire”, résume Antoine Delon, son président.

Ces “joueurs” misent sur une innovation majeure : une tarificati­on la plus basse possible, avec la fin des frais d’entrée, d’arbitrage ou de versement, ainsi qu’un accompagne­ment renforcé de leur clientèle. “La collecte sur ce marché continue d’augmenter depuis deux ans et l’on constate une volonté marquée des clients de diversifie­r en faisant appel à des experts, à travers de la gestion sous mandat”, observe Julien Schahl, responsabl­e assurance vie chez ING Direct. Un positionne­ment qui séduit désormais une clientèle diversifié­e : “Nous avons à la fois des seniors, très bons techniquem­ent et qui ont du temps pour comparer, mais aussi des trentenair­es, des quarantena­ires et même des étudiants qui démarrent. Internet a changé la donne en améliorant la qualité de l’informatio­n sur les produits financiers”, reprend Antoine Delon. Reste deux freins majeurs : la part de marché qui demeure détenue par les réseaux d’assurances historique­s, peu présents en ligne, ainsi que la volonté des Français de continuer d’avoir accès à un conseil physique.

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