La mise en place du PER (Plan d’épargne retraite) va contribuer à populariser la gestion pilotée
Adoptée en avril 2019, la loi Pacte (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) prévoit une série de nouveaux produits et d’assouplissements en vue de diversifier l’épargne des Français.
Car jusqu’ici, on dénombrait seulement 200 milliards d’encours pour l’épargne retraite, contre 1 700 milliards d’euros pour l’assurance-vie. Plus de souplesse sera donc accordée aux produits de retraite, avec des possibilités de déblocage anticipé, une généralisation des sorties en capital, ainsi qu’une déduction de l’impôt sur le revenu pour les versements effectués sur le plan épargne. De nouveaux produits également devraient bientôt voir le jour. “La loi Pacte fait suite à un voeu pieu du gouvernement français de réorienter l’épargne des ménages vers le financement de l’économie”, considère Jean-François Bay, managing director de Quantalys.
“Dans le cadre de cette loi, la gestion pilotée deviendra ainsi l’option par défaut des contrats de retraite, ce qui représente une arme de destruction massive contre l’épargne liquide qui pouvait être pratiquée jusqu’ici”, reprend Jean-François Bay. Selon lui, ce changement pourrait donner un coup de pouce aux assureurs, souhaitant diversifier leurs supports d’investissements. “Le gap entre les actions cotées sur les marchés financiers et les épargnants français était tellement grand que l’on ne pouvait pas passer directement de l’un à l’autre. La mise en place du PER (Plan d’épargne retraite) va contribuer à populariser la gestion pilotée, sur le modèle de la gestion à horizon que l’on peut voir dans les pays anglo-saxons.” L’assureur Axa compte quant à lui sur un décret du volet Investissements de la loi Pacte, qui pourrait lui permettre de lancer, d’ici 2020, de nouveaux contrats multisupports intégrant des actions de PME et ETI non cotées.