Que faire quand les taux sont négatifs ?
L’activité cash management des banques et des entreprises a connu, au cours des derniers mois, une série de renforcements réglementaires : SEPA, DSP 2, MIF 2, KYC, BSB, Bale 3, Instant Payment… À commencer par la directive sur les services de paiement (DSP 2), qui prévoit notamment l’instauration d’une authentification forte à deux facteurs (Strong Customer Authentication, SCA) lors d’une transaction avec un commerçant. Mais l’entrée en vigueur de cette mesure vient d’être repoussée de trois ans (2022) afin que les entreprises puissent mettre en place les infrastructures nécessaires.
Cette directive a un autre impact : elle ouvre désormais le marché des données de comptes, jusqu’ici réservée aux banques, à des acteurs tiers (fintechs, fournisseurs de services d’informations sur les comptes ou de services d’initiation de paiement) via des interfaces sécurisées. “Ce mouvement permet à l’ensemble des acteurs d’initier et de développer leurs propres applications, services et produits à forte valeur ajoutée (virements SEPA, conseils en investissement, gestion financière, etc.)”, selon le cabinet Sia Partners, dans une communication début janvier. Des mesures qui pourraient doper le marché de “l’open banking”, alors que l’offre de services des banques dédiée aux entreprises demeurait encore relativement traditionnelle, face aux services proposés sur le marché des particuliers.
En parallèle, les banques ont poursuivi le renforcement de leurs dispositifs de lutte contre la cybercriminalité et les fraudes, à travers le déploiement d’outils comme le “Customer Security Programme” de SWIFT, qui assure un suivi des flux en temps réel afin de détecter toute transaction inhabituelle. Ou encore le “Know Your Customer” (KYC), une procédure qui impose aux banques de vérifier l’origine et l’authenticité des opérations demandées. Ainsi, l’avenir du cash management reposerait sur plusieurs enjeux : “une simplification de l’offre, la poursuite de la lutte contre les fraudes grâce aux nouvelles technologies, ainsi que la limitation des impacts du change en adoptant les crypto-monnaies”, prédit Sia Partners.