Un fonds pour valoriser les arts numériques
Le club de mécènes ne vise pas à seulement prendre des fonds mais aussi à créer des alliances
Connaissez-vous les arts numériques ? Il s’agit d’une expression culturelle qui se base sur les ordinateurs et les interfaces électroniques. Le concept s’est développé au milieu des années 1950, mais l’essor aujourd’hui des nouvelles technologies rend les oeuvres toujours plus spectaculaires, interactives et… chères. “C’est assez coûteux car cela nécessite des éléments techniques à la pointe et qui ne sont souvent pas accessible au grand public”, explique Fabien Fabre, responsable du développement de Chroniques. Cette structure basée à Marseille organise chaque année un événement autour de l’art numérique. Face à la problématique du coût, Fabien Fabre a décidé de lancer en mai dernier le club Digital Art Club. “Nous sommes partis d’un double constat, celui du frein que représente la baisse des fonds publics et celui de l’intérêt des entreprises pour cet aspect culturel”, explique-t-il.
Les sept premiers mois d’existence du club ont permis de le structurer. “Nous avons voulu initier les entreprises en leur faisant découvrir des expositions, les inviter à des vernissages et à rencontrer des artistes”, détaille Fabien Fabre. L’année 2020 doit être celle d’actions concrètes. “Les 14 sociétés qui nous accompagnent doivent maintenant définir comment elles vont soutenir le processus artistique, cela peut être en remettant un prix ou avec du mécénat direct par exemple”, poursuit-il. Ce type de club existait déjà pour l’art contemporain. “Nous sommes sur une niche”, prévient Fabien Fabre. Selon lui, la mission du Digital Art Club est surtout promotionnelle. “Nous ne voulons pas seulement prendre des fonds mais aussi créer des alliances, confirme-t-il. Cela peut être une collaboration avec un promoteur pour intégrer une oeuvre dans un bâtiment, l’organisation d’un événement spécifique ou encore permettre à des entreprises d’appréhender l’intelligence artificielle comme un élément d’inspiration car peu travaillent avec ce système.”