Ne tirez pas sur l’ambulance chinoise
La Chine déplore de voir les États-Unis utiliser le coronavirus pour alimenter leur politique antichinoise
“C’est le duel entre l’humain et le virus. Le gouvernement et le peuple chinois, en première ligne de défense contre la pneumonie causée par le nouveau coronavirus, écrivent une chanson très émouvante de défense
Les États-Unis ont été le premier pays à relever le niveau d’alerte des voyages vers la Chine au même niveau que les pays en état de guerre
de la vie. Sur ce champ de bataille, on distingue tout de suite le bien du mal… Certains hommes politiques ont foulé aux pieds la ligne rouge morale, à tel point qu’ils tirent sur l’ambulance et rêvent de tirer profit de cette situation.” Ainsi s’exprime “Zhong Sheng”, un pseudonyme souvent utilisé par le ‘Quotidien du peuple’ pour exprimer son point de vue sur la politique étrangère.
Qui sont ces hommes politiques ? Des Américains, évidemment. Ainsi le secrétaire au commerce, Wilbur Ross, qui a dit que le coronavirus aiderait à accélérer le retour des emplois en Amérique du nord. Mike Pompeo, secrétaire d’État, s’est efforcé, lors d’un récent voyage dans des pays voisins de la Chine, de dégrader les relations de ces pays avec la Chine. Et aussi Tom Cotton, sénateur, qui veut saisir l’occasion de l’épidémie pour “bloquer la Chine” et veut “que tous les Américains fuient la Chine”. Il est vrai que beaucoup d’internautes américains jugent que “les propos de Tom Cotton sont nettement plus dangereux que le nouveau coronavirus”. Les États-Unis ont été le premier pays à relever le niveau d’alerte des voyages vers la Chine au même niveau que les pays en état de guerre. Ils ont été les premiers à interdire à leurs citoyens de se rendre en Chine et les premiers à rapatrier leur personnel diplomatique en poste à Wuhan. Certains experts américains considèrent que leur gouvernement adopte des mesures excessives, mais ils ne sont pas écoutés.
Gestion de crise saluée par l’OMS
Les Chinois se félicitent en revanche des positions prises par l’Organisation mondiale de la santé. Son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a en effet déclaré que “l’étendue et la rapidité d’action de la Chine est une chose rarement vue dans le monde… De nombreuses mesures de prévention et de contrôle prises par la Chine dépassent de loin les exigences pertinentes pour répondre aux urgences et prévenir les épidémies dans divers pays. Ce travail établit une nouvelle référence”.
De fait, on ne peut qu’être frappé par la capacité de la Chine à mobiliser toutes ses forces : les autorités gouvernementales et administratives, le parti communiste, les localités et les administrations territoriales, les scientifiques, les personnels médicaux, les ouvriers qui font des heures supplémentaires pour fabriquer un hôpital préfabriqué en dix jours ou des fournitures médicales, jusqu’aux simples citoyens qui réduisent leurs sorties et observent des règles d’hygiène élémentaires. Comme on dit en Chine, “quand tous les coeurs sont unis, il n’y a pas une montagne qui ne puisse être renversée, il n’y a pas un obstacle qui ne puisse être franchi”. Cela n’empêche pas beaucoup de