Le secteur de la dématérialisation de la facture électronique se diversifie de l’intérieur plus qu’il ne grossit
L’uniformisation du recours à la facture électronique d’ici 2025 – et le fait que des entreprises sont déjà obligées de l’utiliser – laisse à penser que de plus en plus de sociétés arrivent sur le marché. À tort. “On voit plutôt des éditeurs compléter leurs solutions en apportant de nouvelles fonctionnalités”, met en avant Julie Tarbé de Saint Hardouin, associée KPMG France. Le secteur se diversifie de l’intérieur plus qu’il ne grossit. Un avis partagé par ses confrères, à l’image d’Éric Jamet, directeur marketing et innovation de Tessi France. “Quelques nouveaux prestataires se lancent, bien sûr, mais pas tant que ça. Ce qu’il se passe, en revanche, c’est que les acteurs historiques adaptent leur offre à destination des plus petites structures, avec des services prépackagés, toujours plus standardisés et sous forme d’abonnement.” Un phénomène qui s’explique par le fait que le secteur de la facture électronique, et de la dématérialisation en général, est à la fois technique et très encadré légalement parlant. “Il y a des standards à respecter, des mentions légales et obligatoires prévues par la conformité financière. On ne peut pas faire n’importe quoi car le risque derrière est extrêmement fort pour le client”, appuie Éric Jamet. Ne s’improvise pas éditeur de solution logicielle qui veut. Il apparaît aussi que les nouveaux prestataires ont tendance à proposer des solutions conformes uniquement au marché français. Car si la facture électronique est utilisée – et se développe – aux quatre coins du monde, chaque pays y va de ses spécificités. “Il y a autant de modèles de facture électronique que de pays. Cette complexité fait que peu d’acteurs proposent une solution globale”, considère Thomas Honegger, directeur général d’Esker France. Une aubaine pour ceux présents depuis longtemps qui ont misé sur une solution globale dès leurs débuts.