Taverny teste les micro-forêts urbaines
Deux espaces boisés ont été insérés dans des friches en plein centre-ville
Dans le cadre de l’Agenda 21 (imaginé par 182 chefs d’État réunis au sommet de Rio en 1992), la municipalité de Taverny ( Val- d’Oise) a mis en place un plan d’action en faveur de l’environnement, en partenariat avec les associations, les habitants, bref les forces vives de la commune. Une trentaine d’actions visant à faire de Taverny un territoire plus durable et plus responsable ont été progressivement lancées, et parmi elles figurait la volonté de faire émerger des îlots de verdure et de fraîcheur en pleine ville. “Nous avons donc commencé à planter des mini- forêts urbaines à partir de novembre 2019, car la période de plantation de la plus propice se situe entre novembre et février, raconte Damien Bordeloup, collaborateur de cabinet à la mairie de Taverny. Ce sont des espaces faisant entre 100 et 300 m ² , donc facilement trouvables et insérables en ville.” La densité des mini- forêts urbaine est bien plus importante que celle des forêts natives, avec entre 2 et 4 plants par m ² , et elles sont composées d’arbres et d’arbustes provenant d’essences locales ( noisetiers, sureaux, érables…).“Certains vont grandir, d’autres vont mourir et venir nourrir le sol, ce qui permettra à la mini- forêt de s’auto- alimenter dans une certaine mesure”, explique Damien Bordeloup.
Faire baisser la température et préserver la biodiversité
On connaît l’importance des arbres dans le piégeage du CO2, mais ils permettent aussi de faire baisser la température environnante, ce qui devient crucial dans des espaces urbains de plus en plus souvent frappés par des canicules et fortes chaleurs. Les miniforêts peuvent aussi servir de havre pour la biodiversité en tant que lieux d’habitation pour les oiseaux et les insectes.“Nous avons choisi des espaces dans des zones déjà urbanisées disposant d’espaces favorables. Il n’y a pas eu de résistances au sein de la population car les arbres n’ont pas été plantés sur des places de parking, mais sur des zones en friche inutilisées entre deux routes”, précise Damien Bordeloup. Sept autres zones ont été identifiées et devraient être reboisées dans les années à venir.
Les arbres permettent de faire baisser la température environnante, ce qui devient crucial dans des espaces urbains de plus en plus souvent frappés par des canicules et fortes chaleurs